Championnat de France superbike : ouverture des hostilités les 5 et 6 avril au Mans
La domination de Greg Leblanc sera-elle aussi outrageuse en 2014 qu’en 2013 ? |
Le championnat de France superbike reprend les 5 et 6 avril 2014, sur le circuit du Mans. Cette saison le calendrier porte sur 6 rendez vous, avec un changement notable : l’épreuve de Carole en région Parisienne remplace celle du Vigeant dans le Val de Vienne.
Superbike : un duel Kawasaki-Honda ?
Mais l’essentiel des yeux seront tournés vers le duel qui risque d’opposer Gregory Leblanc (Kawasaki– Pirelli N°1) et Sébastien Gimbert (Honda N°7). Mais les prétendants au podium final sont nombreux, à commencer par Axel Maurin (Kawasaki – Pirelli N°89) qui a terminé 3e au scratch en 2013, Julien Pilot (Kawasaki – Michelin N°74) qui a intégré le team Up Racing, et qui disposera ainsi d’une structure 100% professionnelle.
Dans un degré moindre, les pilotes du Junior team : Etienne Masson ( en Evo), Greg Black et Baptiste Guittet peuvent venir jouer les trouble fêtes, même si leurs Suzuki accusent un déficit de puissance face aux Kawasaki !
La seule inconnue est la bonne tenue de la Honda, équipée de pneus Dunlop de Sébastien Gimbert. On se rappelle qu’il a été sacré champion de France superbike en 2009 sur une Yamaha et en 2011 sur une BMW !
Ce n’est donc pas un perdreau de l’année, loin s’en faut !
Supersport : qui barrera la route à Lucas Mahias ?
Il sera très difficile aux prétendants en supersport de barrer la route à Lucas Mahias. On sait que le pilote de la Dark Dog Academy est capable de s’adapter à tous les types de motos. En effet aligné en IDM ( le championnat superbike allemand) le pilote des Landes a obtenu la pole position sur le circuit du Lausitzring en fin de saison 2013, sous la pluie. Et il a terminé sur le podium, aux côtés de l’élite des pilotes d’outre-rhin.
Enfin, peu de gens s’en rappellent, mais Lucas Mahias avait damé le pion aux pilotes Espagnols en Moto2, en 2011, sur le circuit de Jerez, avec une machine avec un cadre carbone de chez Inmotec !
C’est dire si le garçon possède une véritable science du pilotage !
Là encore les prétendants ne sont pas légion. Mais on suivra avec intérêt Valentin Debise ( Honda N°53- Dunlop), Robin Camus ( Suzuki N° 89 – Pirelli), Hugo Clere (Yamaha N°11- Dunlop) ou Kevin Longearet (Suzuki N° 54 – Pirelli).
Ensuite il y a deux véritables outsiders : Louis Bulle, qui fait son retour à la compétition moto, après son terrible accident à Dijon en essais libres en 2012. Là encore, si la chirurgie a fait des miracles, une absence de deux ans, ne se rattrape pas en deux coups de cuillers à pot. Il faudra du temps avant que Louis Bulle ne puisse venir jouer aux avants postes !
Enfin, le 2e outsider est sans conteste Mathieu Charpin ( Yamaha N°74-Dunlop), mais qui ne sera engagé qu’en catégorie stock.
Des changements notables dans le règlement FSBK
Plusieurs changements sont à relever cette année en FSBK, notamment l’arrivée en Superbike et Supersport de la catégorie Stock : des machines proches de l’origine. Celle-ci sera différenciée par la couleur blanche de plaques tandis que les motos en catégorie EVO auront des numéros noirs. Chaque catégorie aura sont podium et son titre de champion de France en fin d’année.
Les podiums risquent d’être aussi longs que les courses elles mêmes !
Autre nouveauté : les 20 premiers pilotes marqueront des points à chaque manche, contre les 15 premiers les saisons passées. De plus, des points bonus viendront récompenser la pole position et le meilleur tour.
Bientôt le maillot à pois du meilleur grimpeur ?
Dernier changement notable, le système de qualifications est modifié. Les grilles des courses du dimanche seront à présent établies sur la base des meilleurs tours en course effectués la veille Le samedi est composé d’une séance chrono le matin qui déterminera la hiérarchie de départ de la course de l’après-midi.
Tous ces efforts sont à souligner et à porter à l’actif de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM). Mais il faut bien avouer que pour l’instant, l’arrivée de la catégorie « stock » est loin de bouleverser les grilles de départ du superbike. Sur 30 engagés au Mans en 2013, on a exactement le même nombre d’engagés en 2014 ! Même si le nombre de wild cards explose = 15 pilotes !
Plus inquiétant est le nombre d’engagés en Trophée Pirelli : de 26 engagés en 2013 on est passé à une quinzaine pour la saison 2014, soit un effondrement du nombre de pilotes de 42 % !
Et pourtant, le Trophée Pirelli est une excellente école qui a dévoilé pas mal de pilotes. La faute à la crise ?...
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Thierry Leconte