GP de Suède MXGP : Romain Febvre enfonce le clou

Romain Febvre poursuit son petit bonhomme de chemin en tête du championnat du Monde MXGP, en remportant l’étape scandinave d’Uddevalla. Une victoire nette et sans bavure (1er/1er) sur son équipier Jérémy Van Horebeek et sur Kevin Strijbos. Imperturbable, en pleine confiance, le rookie accentue l’impression d’invincibilité qu’il dégage depuis Villars sous Ecot.

Cherche adversaires désespérément
Derrière lui, Van Horebeek vient enfin chercher, grâce à sa constance plus qu’à son tranchant (2e/5e), son premier podium de la saison. Un paradoxe pour celui qui les a enchaînés en 2014 (11 d’affilée) mais sa première moitié de saison gâchée par une blessure l’explique.

Bien que troisième du jour (8e/2e), Strijbos a clairement été l’adversaire le plus redoutable pour le Français. Ce dernier n’a d’ailleurs trouvé l’ouverture sur le Flamand qu’en toute fin de manche 2, quand celui-ci a ressenti quelques crampes aux jambes. Dommage que le « diable rouge » se soit fait tasser au premier départ.

Sans ce contretemps, nous aurions peut-être eu droit à deux manches aux couteaux. Car, il faut bien avouer qu’en dehors du pilote Rockstar Suzuki, on ne voit pas qui pouvait tenir la cadence du leader du championnat en Suède (1er de la qualif).

Pas Van Horebeek, à qui il qui manque encore un peu de vitesse. Pas Antonio Cairoli (13e/3e) qui s’accroche tant bien que mal, avec ses multiples fractures et un coude finalement plus douloureux que précédemment.

Pas même les deux représentants du HRC, finalement moins performants que l’Italien. Et si l’abandon en manche 1 (levier d’embrayage endommagé) explique cette déconvenue pour Evgeny Bobryshev (8e de la seconde course), c’est un manque d’efficacité qui explique la 9e place du GP de Gautier Paulin (5e/10e). L’autre Français de pointe s’est fourvoyé entre mauvais départs et chutes.

Le plus dur commence pour Romain Febvre
Désormais, l’écart au classement provisoire atteint 39 points entre Febvre et Cairoli. Beaucoup et peu à la fois. Une avance, en tout cas, qui n’autorise aucun relâchement de la part du Vosgien qui pourrait, au fil du reste de la saison, ressentir une pression plus grande. Une pression, de par l’attente de son employeur, de par celles des médias aux vues de ses performances face à une concurrence affaiblie et disparate.

Avec des pistes à venir comme Kegums, Lommel, Loket, où les erreurs sont faciles, à lui de redoubler de vigilance pour ne pas se faire piéger bêtement. A son tour de gérer un capital points sans, pour autant, tomber dans l’excès de prudence. Plus facile à dire qu’à réaliser.

A se demander si Cairoli n’a pas une situation plus confortable, en définitive, même si plus pénible physiquement. En effet, où est la pression pour le chef de fil KTM ? Il fait ce qu’il peut avec ses moyens actuels. A lui de serrer les dents, engranger des points et attendre l’éventuel faux-pas. Autour de lui, c’est l’hécatombe et Paulin reste à distance (29 pts).

Le temps joue pour le Champion en titre (si son coude le laisse tranquille). En profitera-t-il au final ? Nous, nous ne l’espérons pas.

Prochaine épreuve, les 11 et 12 juillet, en Lettonie (Kegums).