Elite MX à Gaillac Toulza : Xavier Boog titré avec la manière

Final du championnat de France Elite MX indécis jusqu’à son terme, à Gaillac Toulza (Haute-Garonne), pour l’attribution des titres MX2, MX1 et « Internationaux ». Et, cette fois, le soleil et la chaleur ont accompagné les débats !

Le sacre en MX2 étant quasiment joué (66 pts d’avance pour le leader et 75 maxi à distribuer), l’intérêt s’est focalisé sur les catégories MX1 et « Internationaux » (MX2/MX1).

Maxime Desprey, roi maudit

Avant le début des hostilités, dans le cadre des Internationaux de France, il est clair qu’un léger avantage penchait vers le leader Maxime Desprey. Au regard de sa forme affichée lors du GP de France (malgré le manque de réussite), au regard également de son extrême mainmise sur l’Elite MX2 (7 victoires sur 8 manches disputées).

Sans incident, on voyait mal comment le pilote Monster Kawasaki Bud Racing pourrait ne pas faire le plein de points dans sa catégorie. Surtout qu’aucun invité « surprise » ne venait brouiller les cartes. On envisageait plutôt que l’affrontement entre Xavier Boog (Kawasaki Bud Racing), Valentin Teillet (Honda SR) et Nicolas Aubin (Suzuki OB1), en MX1, conditionne le verdict final. Voire, que tout se jouerait lors de la Superfinale lorsque Boog et Desprey se retrouveraient derrière la même grille de départ.

C’était sans compter sur la poisse qui a affecté Desprey (bobine d’allumage défaillante et perte d’un tour pour réparer en manche 1 MX2). Le seul incident de l’année ! Rageant !

Le trophée des « Internationaux » est ainsi revenu à son collègue de auvent, Xavier Boog, sur un coup du sort. Pour autant, l’Alsacien fait un beau Champion car, sincèrement, il a plus bataillé pour enregistrer ses résultats, face à une concurrence plus relevée.

Plus relevée mais amoindrie en région Midi-Pyrénées - comme lui - et cela a, sans doute, également joué.

Xavier Boog, Champion de France, quatre ans après

Blessé à Villars sous Ecot, on pouvait craindre que le représentant Bud Racing en MX1 ne puisse défendre ses chances, aussi bien dans la cylindrée que dans les « Internationaux ». Fort heureusement, rien de cassé n’était décelé sur son épaule mais les dégâts étaient bien réels et la douleur n’en était pas moins intense.

Certainement un grand soulagement d’être présent pour l’ancien officiel Kawasaki en Mondial MXGP dont l’Elite est l’objectif. Mais sûrement pas une partie de plaisir en perspective. Pas avec un sans-faute obligatoire à réaliser (pour décrocher le titre suprême des Inters) face à Teillet (vainqueur à Romagné) et Aubin (lauréat à Plomion).

Xavier Boog s’est, en définitive, parfaitement acquitté de cette mission (1er/1er/1er). En serrant les dents, certes, mais en dictant sa loi. Une part de l’explication d’une telle domination tient au fait que ses adversaires ont dû prendre sur eux aussi. Souffrant toujours de son scaphoïde fracturé, Valentin Teillet n’a pu se donner logiquement à 100% (2e/4e/2e) et Nicolas Aubin (épaule) ne s’est pas montré aussi inspiré qu’en Picardie (3e/3e/8e).

Le double Champion de France (2010 et 2011) retrouve ainsi la place dominante de la scène hexagonale, après deux dernières saisons gâchées par les (graves) blessures. Une place en haut de la hiérarchie nationale qu’il doit, en partie, à un coup de pouce bien involontaire de Maxime Desprey (22e/1er/3e). Il convient de le répéter. On ne peut ignorer ce fait.

Cet aléa a même bénéficié à Teillet qui arrache la deuxième place des Internationaux pour un minuscule point face au malchanceux Bourguignon.

La dern’ pour Cédric Soubeyras

Maxime Desprey se console donc avec le titre de la cylindrée. Un moindre mal !

Pour la victoire du jour, le team Bud ne pouvait malheureusement compter sur Nicolas Dercourt, en délicatesse avec un genou meurtri au GP de Matterley Basin.

Ayant progressé, au fil des épreuves, au guidon de la 250 cm3 YZF, Cédric Soubeyras n’a pas loupé l’occasion de remporter le classement général (1er/2e/4e) devant Simon Mallet (2e/3e/6e). Le pilote Yamaha 2B en a même profité pour coiffer sur le poteau Dercourt (11e/9e/16e) pour la place de vice Champion MX2.

Le rideau tombe, à présent, sur la campagne 2015 de l’Elite MX. Quid de 2016 ?

Rien d’officiel, rien de très défini à l’heure actuelle, mais la tendance voudrait que le format évolue.

Fortement appréciée des spectateurs mais pas vraiment au goût des acteurs, la superfinale sera-t-elle toujours de mise ?

On pense, par ailleurs, au calendrier et à une répartition plus « aérée » des rendez-vous. Il semble enfin admis que les pilotes de GP ne viendront jamais participer au championnat ou alors très ponctuellement. Et encore, cette année, c’est un Suisse qui est venu grossir les rangs.

Il semble également entendu que, pour aider au mieux les clubs organisateurs à attirer le public sur leur épreuve, il faut éviter les risques climatiques de février ou mars. Mais sur ce point, la notion reste subjective car Plomion s’est déroulé en mai.

Quant à attirer les pilotes, gonfler les listes d’engagés, la solution passera, peut-être, par la suppression de championnats « anonymes » comme le National MX1 et National MX2.

Mais tout cela n’est encore que projets et conjectures. Pour du concret, il faudra attendre un peu.