L’album photos de l’Enduropale du Touquet 2014
Retour en images sur l’édition 2014 de l’Enduropale, disputée le dimanche 9 février et remportée par Adrien Van Beveren (n°2) dans des conditions dantesques.
Une victoire finalement logique au terme d’une saison pleine de la part de l’officiel Yamaha Racing France. Le pilote Motoland Calais a confirmé et entériné le fait d’être le meilleur pilote sur l’ensemble du championnat de France des courses de sable 2013-2014.
Pour rappel, au sortir de son succès à la Gurp TT 2014, nous nous étions demandés si cette saison serait celle de la maturité pour le jeune homme de Racquinghem (62). Il apparaît clairement que la réponse est « oui ».
S’il est indéniable qu’Adrien était prêt physiquement, c’est surtout – et encore une fois - le travail mental réalisé avec Sébastien Sagot et Mickaël Pichon qui est à louer, qui a payé.
Garçon intelligent, l’Audomarois l’avoue lui-même, il a du mal à canaliser ses émotions. Alors, imaginez tout ce qui peut passer dans la tête de quelqu’un qui est, à 23 ans, toujours en phase d’apprentissage du haut niveau, de la pression inhérente, des enjeux financiers.
Dans des conditions climatiques similaires à 2013 qui ne lui avaient pas réussi, il a su rester calme et extrêmement lucide quant à sa prestation et l’évolution de la course. Dès lors, rien ne pouvait contrarier « l’aboutissement du rêve », selon l’expression de l’intéressé.
Pour autant, il vaut mieux ne pas s’emballer outre mesure. Le plus compliqué commence pour lui : durer, conserver ce titre. La vérité d’une saison, d’une édition de l’Enduropale, n’est pas forcément celle des années suivantes.
A peine installer sur le toit de la discipline, il va devoir surveiller la réplique de ses rivaux actuels et aussi, se méfier de nouveaux éléments. Sur l’entièreté du championnat, tout d’abord, avec un Richard Fura (Kawasaki Fury Motos) qui a confirmé - même brièvement - avoir franchi un cap en vitesse depuis Hossegor. Et plus ponctuellement, pour l’Enduropale, avec Antoine Méo (KTM Farioli), même s’il n’est pas certain que ce dernier reviendra de suite jouer les trouble-fêtes.
Dans les Landes, le Bas-Alpin était déjà en lice pour la gagne mais quelques mauvais choix stratégiques avaient saborder sa course. Au Touquet, le scénario s’est répété…
Et, malgré cela, le coup est passé près !
Vu la vitesse du gaillard de Provence (la meilleure de tous ?), on peut se demander comment l’épreuve se serait terminée s’il n’avait pas ravitaillé une fois de plus. A quel genre de final à suspense aurions-nous eu droit ? Grandiose certainement.
Le résultat aurait pu être différent…ou pas. Une chose est sûre : la présence de Méo au départ d’une course de sable en fait un favori incontournable. Même pour le Beach Cross de Berck. De même, il n’est plus question de sous-estimer la monture autrichienne officielle trop souvent mise à défaut ces dernières années.
On retiendra enfin de cet Enduropale 2014, la performance d’Arnaud Degousée (Yamaha Motoland Calais). Si le Parisien est un habitué du top 10 - voire du top 5 - dans la silice, l’observer évoluer à ce niveau a surpris beaucoup de monde. A commencer par votre serviteur. Un étonnement non pas sur sa capacité à aller vite en début de course mais, bel et bien, sur sa capacité à le reproduire dans la durée.
Et là encore, on peut s’interroger sur l’issue de sa prestation s’il n’avait connu ses ennuis mécaniques et cette chute.
Une victoire en parfaite maîtrise pour VBAPremier au bout de ligne droite de départ, Adrien Van Beveren (n°2) a mené devant la digue du Touquet. Débordé ensuite, l’officiel Yamaha ne s’est pas affolé, maintenant son rythme...au point de « s’endormir ». Conscient de cela et avisé de la stratégie défavorable de Méo, le pilote Motoland Calais a réalisé un forcing gagnant dans la dernière heure pour reprendre la tête et aller remporter son premier Enduropale. |
<A name="meoenduropale14">Antoine Méo a perdu l’Enduropale dans les stands</A>Avec une stratégie de ravitaillements différente de ses rivaux (1 arrêt de plus), Antoine Méo (n°21) avait peu de droits à l’erreur, peu de temps supplémentaire à perdre à son stand. Une ouïe de radiateur changée (en photo), quelques chutes et un micro de France 3 pris dans la roue lui ont coûté ses chances de victoire. Dommage car en vitesse pure, elle était à la portée de l’officiel Red Bull KTM Farioli. |
Steve Ramon se contente du podiumDésireux de ne prendre aucun risque sous la pluie, Steve Ramon (n°22) est resté en embuscade derrière les trois larrons en tête. Hélas pour lui, le piège ne s’est jamais refermé. C’est même l’officiel Rockstar Suzuki qui est allé au tapis à quatre reprises. Le vainqueur de l’Enduropale 2011 arrache finalement la dernière marche du podium, dans le dernier tour, au détriment de Degousée. |
<A name="degouseeenduropale14">Arnaud Degousée pas récompensé de la surprise qu’il a créée</A>Placé d’emblée aux premières places de l’Enduropale 2014, Arnaud Degousée (n°7) a démontré une extrême vélocité lui permettant de jouer très longtemps la gagne. Contrarié ensuite par la perte de rapports de sa boîte de vitesse, le pilote Yamaha Motoland Calais n’a pu contrer le retour de Ramon, allant même à la faute dans le dernier tour. Le Parisien sauve toutefois la quatrième place. |
Jean-Claude Moussé, cinquième dans son jardinTouché aux ligaments d’un genou dans une lourde chute à Hossegor et victime de nouvelles fautes en cours d’Enduropale, Jean-Claude Moussé (n°1) n’a jamais pu s’exprimer à domicile. Le pilote Yamaha « Les 2 Roues », quadruple vainqueur de l’évènement (1999, 2004, 2012, 2013), termine en cinquième position de l’édition 2014. |
<A name="furaenduropale14">Accrochage rédhibitoire pour Richard Fura</A>Entamant tambour battant, prenant les commandes dès le deuxième tour, Richard Fura (Kawasaki Fury Moto n°6) semblait parti pour réaliser une excellente prestation. Du même acabit que celle d’Hossegor. Son évolution s’est hélas trop vite arrêtée lors d’un violent accrochage avec un pilote retardataire. Moto sévèrement endommagée (perte de toute l’eau), le Picard a dû renoncer prématurément. |
Marc De Reuver, moins flamboyant que certains l’attendaientPour sa première expérience sur la Côte d’Opale, Marc De Reuver (Honda BT Motorsport n°28), n’a pas été gâté. D’abord, par la météo plus que délicate. Mais aussi, par les « joies » de la navigation dans le trafic des pilotes (beaucoup) moins rapides. Le Batave, ancien officiel KTM en championnat du Monde MX2 (5e en 2006) se classe finalement sixième. |
<A name="milkoenduropale14">Milko Potisek, à des années lumière de ses ambitions</A>Restant sur une victoire à Hossegor, Milko Potisek (n°3) n’imaginait sans doute pas vivre un Enduropale si difficile. Souffrant du froid, vite distancé, le pilote Yamaha 2B De Doncker n’a jamais eu son mot à dire, ne serait-ce que pour le podium. Le Nordiste échoue au septième rang. |
DétachementVisiblement, Jean-Claude Moussé (ici, en discussion avec Olivier Pain) n’était pas le plus abattu des hommes au terme de l’Enduropale 2014, son objectif principal de la saison. |
Yves Deudon répond toujours présentAvec une bonne préparation physique et sa légendaire régularité, Yves Deudon (n°29) s’est installé dans le top 10 de l’Enduropale du Touquet 2014 (8e). Le pilote Kawasaki Concept K décroche, du même coup, la catégorie « Vétérans ». |
L’avantage du démarreur électrique s’est retourné contre Julien TournessiConfronté à un démarreur électrique défaillant, et en l’absence de kick, Julien Tournessi (n°24) a perdu pas mal de temps dans son stand pour redémarrer sa machine. Neuvième à l’arrivée, le pilote KTM MX Génération a, sans doute, été privé d’un meilleur résultat largement envisageable. |
Succès en MX2 pour Victor Brossier lors de l’Enduropale 2014Pour sa première participation à l’épreuve phare du Touquet (inscrit à l’Enduropale Jeunes auparavant), Victor Brossier (n°16) n’a pas perdu ses habitudes du reste de la saison. Le pilote Yamaha Motoland Calais empoche la victoire en catégorie MX2 assortie de la 28e position au classement scratch. |
InconsolableDifficile de deviner qui de Milko Potisek (Yamaha 2B) ou de Megan, sa compagne, éprouvait le plus de tristesse à l’arrivée de l’Enduropale du Touquet 2014. |
Du froid touquettois à la chaleur qatarienneTransie de froid en début de course (comme beaucoup !), Livia Lancelot (Kawasaki n°114) a souffert jusqu’au premier ravitaillement. De mieux en mieux ensuite, au fil de la dégradation de la piste, la jeune femme a intégré le top 40 à un quart d’heure de la fin et finit 39e (1ère féminine). La Francilienne va pouvoir, à présent, se concentrer sur l’ouverture du Mondial féminin au Qatar (28 février et 1er mars). |
Déception en vue de l’arrivée pour Camille ChapelièreLui aussi était en route pour réaliser une superbe performance à l’occasion de l’Enduropale 2014. Après un bon départ, Camille Chapelière (n°33) a très vite senti que sa monture connaissait des soucis. Malgré cela, le pilote Yamaha JPM Racing pointait dans le top 5 dans la deuxième heure de course et s’y maintenait. Le dernier tour lui sera malheureusement fatal (abandon). |
Des plaines argentines à la plage du TouquetLes pilotes de pointe en Rallye Raid participent régulièrement à l’Enduropale. Olivier Pain (3e du Dakar 2014), habitué de l’épreuve, n’a pas loupé cette occasion. L’officiel Yamaha (n°1087) ponctue sa prestation à une honorable quarantième position. |
Abandon précoce pour Nicolas Aubin lors de l’Enduropale 2014Nicolas Aubin (n°23) a eu peu de temps pour s’exprimer au guidon de sa Honda officielle. L’entame de course aux avant-postes du Normand a été réduite à néant par des ennuis d’embrayage (abandon). |
David Morin