Double victoire de Sébastien Delannoy sans Kévin Rousseau à Nogaro !

Photo (presque) historique, car nous avons sur la plus haute marche Sébastien Delannoy, non pas avec Kévin Rousseau, mais Emmanuelle Clément ! C’est un peu pareil, car, dans la vie de tous les jours, c’est Mme Kévin Rousseau...On saluera sa performance, car être passager dans un F1/1000, c’est déjà difficile pour un homme, et quasi impossible pour une femme tant c’est physique, avec un pilote de la trempe de Sébastien Delannoy. A ce niveau, on ne connaît que la finlandaise Kirsi Kainulainen, qui roule avec Pekka Päivärinta, les champions du monde 2016. Il faut noter qu’il y eut un peu de "flou" en matière de règlement à Nogaro. Car Emmanuelle Clément ayant roulé seulement en essais libres et non en qualifs le samedi, le side n°1 aurait dû partir en dernière ligne dans la première course. Ce fut le cas pour Guignard/Poux qui ont loupé la 2è séance qualif le dimanche matin pour moteur en panne.
Sur la deuxième marche, nous retrouvons l’équipage helvétique Lukas Wyssen/OlivierChabloz et sur la troisième, pour la première fois de sa vie, l’étonnant Paul Léglise , associé ici à Max Olliger qui, lui, est monté de nombreuses fois, mais c’était en F2 avec son père.
Le samedi, nous avions eu Delannoy/Clément, Moreau/Gadet et Lebail/Leveau.
Sébastien Delannoy comptant déjà 46 points d’avance sur les seconds, Moreau/Gadet, on ne dira pas que le championnat est joué, mais il risque fort de perdre de sa saveur...

On dit 600, car en fait il pourrait y avoir des châssis longs 600cm3, donc F1, ou des châssis courts 600 F2. Aussi la FFM a tranché en disant catégorie "600" tout court ! Petit détail : il n’y a pas de châssis longs 600 en France. Les britanniques voient les choses différemment, ils disent F2, que vous soyez en long ou en court. Chacun sa façon de voir, sachant qu’un châssis court avec une motorisation supérieure à 600cm3 est classé F1. A Nogaro, c’était le cas de Bertrand Pascal /Batailler Denis. Simple, non ?
Bref, sur la plus haute marche, Estelle Leblond/Mélanie Farnier, sur la seconde, Gérald Causse/Freddy Lelubez et sur la troisième, François Leblond/Bruno Picquoin.
Les Leblond iront ensuite au TT 2017 en passant avant par Oschersleben pour y disputer la 2è manche du Mondial.
Le samedi, sont montés sur le podium Estelle Leblond/Farnier, Guignard/Poux et Barbier/Crochemore.

Ils signent la pole le samedi. Ensuite lors de la course du soir, ils se sont emparés de la tête. On les pensait partis pour l’exploit, mais non, le moteur a perdu de la puissance et c’est miracle s’ils ont conservé la 2e place. Le dimanche, ils ont longtemps eu le meilleur chrono aux qualifs avant d’être dépassés par Delannoy, et, misère noire, ils n’ont fait qu’un tour en course avant que le moteur ne coupe.
Que des soucis périphériques mineurs, mais des conséquences majeures. Très dommage, Manu en avait "sous la poignée", ils étaient partis pour un grand week-end sur leur LCR Kawasaki.

Toujours un moment fort que les départs en side. Au petit jeu du holeshot, c’est généralement Moreau/Gadet qui sont les meilleurs, mais ce sont les révélations 2017 Paul Déglise/Max Olliger (33)qui arrivent en tête dans le premier gauche sur leur side LCR Yamaha ex-Tim Reeves. On reconnaît Moreau/Gadet (51), Lelias/Vasseur (50), Lebail/Leveau (99) dont ce sera la seule course, moteur cassé aux qualifs du dimanche etc...

Les sides sont très "consommateurs" de passagers. A Nogaro, Paul Léglise, à gauche, a dû faire appel à Max Olliger pour remplacer le très demandé Sébastien Arifon, momentanément indisponible pour raison de santé. Max, il a trouvé que le F1 1000, c’est autre chose que le F2 600... mais il s’en est fort bien sorti pour une première expérience. On ne peut que se réjouir de voir un si jeune et talentueux équipage dont le side français a bien besoin.

Après son excellente prestation au Mans, Paul Léglise a franchi un nouveau palier, avec Max Olliger dans le panier, en signant à chaque fois le 3e chrono des qualifs du samedi et du dimanche. Il a mené plusieurs tours dans les 2 courses pour finir troisième le dimanche et connaître les joies du premier podium de sa vie alors qu’il avait dû ralentir à cause d’un pneu arrière fatigué. On rappelle que c’est seulement sa deuxième course de sa vie . Donc à suivre !

Avec 75 points au classement 600, ils ont 19 points d’avance sur les seconds Franck Barbier/Goulven Crochemore et surtout 22 points sur l’équipage le plus dangereux pour eux, à savoir Estelle Leblond/Mélanie Farnier, les championnes 2016. Une avance qui devrait s’accentuer à Lédenon que vont manquer ses deux challengers pour cause de TT. Au virage de l’école, le samedi, ils devancent Barbier/Crochemore, en bleu Suzuki, Leblond François/Picquoin (108), Causse/Lelubez (161), Hicks/Salmon (139)...

On pourrait le croire quand on voit le side sur notre photo, mais non ce dernier est bien sur la piste. D’ailleurs Barbier/Crochemore monteront sur le podium le samedi en obtenant la 3è place en classe "600" (on ne dit plus F2 maintenant). Par contre le dimanche, ils iront faire un grand tour dans le gravier en tirant tout droit au rapide virage Henri Oreiller. Reste à refaire du poly avant de se rendre au Tourist Trophy fin mai.

Ils viennent de la verte Mayenne, ce qui ne les rend pas moins sympathiques. L’équipage 53 composé de
François Dureau et Lionel Roux, de grande expérience, s’en est allé faire un tour dans les bas côtés le dimanche en course. Plus sérieusement, c’était le bon choix à faire pour éviter la collision avec un side en difficulté. Grosse frayeur quand même !

Yann Siro, le plus jeune passager de France, disputait sa deuxième course FSBK avec Didier son pilote de père sous les yeux de sa maman Hélène , toujours aussi émue. L’équipage a réussi sa meilleure prestation le dimanche en obtenant la 10e place au général et la 4e en 600. Maintenant , Yann retrouvera les études dès le lundi, et pour tout dire, il est aussi bon étudiant que passager !

Les side-caristes sont réputés pour leur solidarité et leur esprit d’entraide. Pour preuve, le suisse Lukas Wyssen (41) ramène aux stands le britannique Stephen Hicks et sa passagère Clotilde Salmon (139) qui sont tombés en panne (électrique). Les espagnols Rey Ramirez/Orta Vilaro (55) ouvrent la route tandis que Olivier Chabloz, autre suisse se détend à sa façon...