Reprise du championnat 2017 side-cars au Mans : Domination sans partage de Delannoy/Rousseau

Ici on peut découvrir 3 types de side présents au Mans. Devant, le F1/1000 RCN/Suzuki (31) des Azzopardi, à gauche le F2/600 MR Honda (139) de Hicks/Salmon et derrière, le F1/600 LCR Honda (5) des hollandais Streuer/De Haas. Doit-on le rappeler : F1, c’est châssis long, F2 c’est châssis court. Pour classer ces catégories, en 2017, la FFM a tranché. Toujours un classement général, normalement dominé par les F1/1000 et un classement 600cc en lieu et place du classement F2 d’avant. Petite précision , il n’y a pas de F1/600 en France !

Podium général, ou si on veut, podium F1. Sébastien Delannoy n’a pas fait dans le détail : 2 poles, 2 victoires , 2 meilleurs tours en course. Donc sur la plus haute marche, Sébastien Delannoy/Kévin Rousseau, sur la seconde Manuel Moreau/Stéphane Gadet et sur la troisième Philippe Lebail/Serge Leveau.
Le podium du samedi est identique.

De retour dans notre championnat qu’il devrait disputer intégralement, nous avons sur la première marche les champions de France F2 2015 Rémy Guignard/Frédérique Poux, sur la seconde Franck Barbier/Goulven Crochemore et sur la troisième Gérald Causse/Freddy Lelubez.
A noter que nos championnes de France 2016, Estelle Leblond et Mélanie Farnier n’étaient pas présentes au Mans.

En l’occurrence Bennie Streuer, champion du monde 2015 avec Geert Koerts. Un peu chanceux car il a gagné avec seulement 5 points d’avance sur Reeves/Cluze. lesquels ont eu 3 résultats blancs. Il a participé à l’épreuve mancelle avant d’aller la semaine suivante sur le circuit du Vigeant pour le Carlos Training. Il a roulé dans la configuration du Mondial 2017, donc avec une motorisation 600cm3 pour tous, mais montée dans un châssis long. Au Mans, il a roulé avec sa compagne, Ilse De Haas, dans le panier.

Notre champion du monde Bennie Streuer et sa jolie blonde Ilse De Haas ont facilement gagné la course 2 alors qu’ils avaient abandonné le samedi.Sur la seconde marche, les vainqueurs de la veille, Guignard/Poux, et sur la troisième, Barbier/Crochemore.Pour la petite histoire, le meilleur tour de Streuer est en 1’47"173, celui de Rémy en 1’51"911. En 2016, en Mondial, les frères Birchall, les champions du monde 2009, avec également un F1/600, étaient en 1’46"318 (mais en une seule séance sur le sec). On veut croire que tout le monde n’est pas outillé de la même façon.

Au Mans, Yann Siro, le plus jeune passager de France, 15 ans, fils des bien connus Didier et Hélène a connu le "baptême du feu" en disputant sa première course le samedi. En fait, il remplace sa maman, qui a roulé de nombreuses années dans notre FSBK, et compte aussi 2 TT. Débuts plutôt réussis car ils font 13 et 14, au général, dans les 2 courses.

Moment d’intense émotion quand le moteur du side des Lamargue a explosé dans un nuage de fumée sur la ligne droite d’avant le virage du Chemin-aux-boeufs, lors de la séance libre du vendredi soir. Ce fut miraculeux que le side ne soit pas parti en tonneau après avoir glissé sur sa propre huile, bien que la passagère soit descendue en marche, sans mal heureusement. La chance a été qu’aucun side n’était derrière eux à ce moment...
Leur week-end s’est terminé là.

Autre moment fort lorsque le side de Ouger/Peugeot dans le Dunlop, endroit particulièrement rapide et délicat a perdu l’arrière dans la course du dimanche. Avec beaucoup de talent , Ouger a pu remettre en ligne son side , enfin presque puisque il est passé au dessus des vibreurs tout près du mur de protection pour finir dans le bac à gravier. Finalement un incident qui finit le moins mal possible, le passager Vincent Peugeot se relevant indemne.

Il s’agit de Paul Léglise (à gauche) et Sébastien Arifon. Si tout le monde connaît Sébastien, passager dans le passé de Philippe Lebail et Jonathan Huet, on connaît moins Paul Léglise qui n’a à son actif qu’un peu de roulage en "side ancien". C’était donc, pour Paul, sa toute première course FSBK sur un LCR Yamaha, ex-Reeves. Ils ont surpris en signant, dès les premiers essais qualifs, le 7e chrono. Ils terminent 6e de la course du samedi, se bagarrant avec des équipages confirmés comme les Vinet ou Brunazzi/Rigondeau.

Qui finalement n’a pas eu lieu. Patience ! En l’absence de Jonathan Huet, ils seront les plus sérieux adversaires de Seb Delannoy. Sur leur LCR Kawasaki/Shock Factory, ils ont mené plusieurs tours dans la première course. La surprise est venue lors des essais chronos du dimanche où ils manquent la pole pour 170 millièmes de seconde. Ils n’ont pas concrétisé en course, quelques soucis de frein. De plus Sébastien a mis la barre très haut en signant 1’42"721. Avec leur chrono en 1’44"737, Moreau/Gadet n’ont jamais roulé aussi vite au Mans, un chrono qui les place dans la cour des grands.

Toujours aussi impressionnant l’arrivée de la meute dans le Dunlop. C’est aussi l’occasion de faire la photo de famille. On reconnaît Lebail/Leveau (99), rois du holeshot, Delannoy/Rousseau (1), Lelias/Vasseur (50), Léglise/Arifon (33), Ouger/Peugeot (88) etc
A noter le side de Causse/Lelubez (161) qui prend très large, sur les vibreurs (!) suivi de Laforest/Capdeville.

Tout le monde connaît, à gauche sur la photo, le légendaire pilote breton Philippe Lebail . A droite, son nouveau passager Serge Leveau. Par pudeur, on ne dira pas leurs âges cumulés ! Pas de soucis, ils ont la passion et la détermination des plus jeunes, la zénitude en plus. Philippe a toujours le coup de poignée. Au final, un excellent week-end, aucun problème pour eux, et, en essais comme en courses, ils font à chaque fois troisième !

Ils avaient terminé la saison 2016 en beauté à Albi, 3e place et meilleur tour sous la pluie le dimanche. Ils sont, avec maintenant Moreau/Gadet, les seuls en France à utiliser le Kawasaki. Au Mans, pour la première épreuve de la saison, ils ont connu le cauchemar. Moteur cassé le vendredi en essais libres, re-casse le samedi durant la première séance chrono et encore moteur cassé en course. Leur aventure mancelle s’est arrêtée là .

On ne les avait vus qu’une seule fois l’an dernier, la casse de leur moteur Honda ayant écourté leur saison. Ils sont revenus, mais avec un Suzuki. Des problèmes moteur encore le samedi et une modeste 9e place le dimanche qui ne reflète pas leur vraie valeur. Ils précèdent sur notre photo les très réguliers Brunazzi/Rigondeau 64) qui terminent les 2 courses à la 4e place.