Pau : Le point à mi-championnat après les victoires de Delannoy/Clément en side-car

Hormis Azzopardi/Lafon, non-partant pour cause mécanique, nous avons nos concurrents au complet. Citons donc tous nos héros : Moreau/Gadet (N°51), Léglise/Olliger ( N°33), Delannoy/Clément (N°1), Brunazzi/Rigondeau (N°61), Wyssen/Chabloz (N° 41), Gallerne/Chaigneau (N° 7), Rey Ramirez/Orta Vilaro (N° 55), Lamargue/Fenoy (N° 87), Vinet/Vinet (N° 29), Guignard/Poux (N° 135) Hicks/Salmon (N° 139) et Bénéteau/Veniant (N° 333).
Heureusement qu’il y eut les superbes prestations du groupe Delannoy/Clément, Moreau/Gadet et Léglise/Olliger pour faire oublier le petit nombre de concurrents.

Pas seulement à cause de la chaleur ambiante, mais lorsque l’aile du panier s’est quasiment arrachée à la suite d’un choc avec Brunazzi/Rigondeau. Moreau/Gadet ont pu finir cinquièmes au ralenti alors que Brunazzi/Rigondeau sont rentrés aux stands. On se souvient que c’est dans une situation similaire que Adolf Hanni, passager de Pekka Päivärinta, avait été éjecté en touchant la roue du panier lors du Mondial 2012 au Mans, un accident dans lequel il fut grièvement blessé.

Seulement 3 sides 600, puisqu’on ne doit plus dire F2, donc podium assuré...à condition de finir. Tous nos champions sont bien méritants, mais ça ne fait pas très sérieux. On a connu pire dans le passé comme à Lédenon 2016 où il n’y avait que 2 équipages sur le podium F2. Seul l’équipage Rémy Guignard/ Frédérique Poux est engagé pour la saison entière, normalement.
Néanmoins, sur la plus haute marche, on retrouve Guignard/Poux, sur la seconde, le très sympathique anglais Stephen Hicks associé à Clotilde Salmon, et sur la dernière, un revenant, Eric Bénéteau et Erika Veniant. Sans oublier la relève dans les bras des parents.

Sur la plus haute marche, Sébastien Delannoy/Clément, sur la seconde, les révélations 2017 Paul Léglise/Max Olliger et sur la troisième, nos suisses Lukas Wyssen et Olivier Chabloz, ce dernier de retour du TT.
Très curieusement, Sébastien Delannoy mène au championnat avec une très confortable avance de 83 points sur Moreau/Gadet, alors qu’il n’a jamais rencontré une telle opposition que cette année !

On sait qu’ils ont le potentiel pour gagner, ils en ont fait la preuve en s’emparant de la pole le dimanche en signant 1’21"248, soit le meilleur temps du week-end. Le record reste la propriété de Sébastien Delannoy depuis 2016 en 1’20"918. On n’oubliera pas l’excellent chrono l’an dernier en 1’21"965 de Jonathan Huet, dont on peut regretter l’absence, en F1, dans notre championnat.
Soulignons l’extrême sportivité de Lukas Wyssen qui leur a prêté un moteur.

Un circuit que la famille Vinet (N°29) affectionne, Claude le père et Cyril le fils.
On les voit ici en bagarre avec les suisses Lukas Wyssen/Olivier Chabloz qui finalement prendront l’avantage pour finir 3e devant les Vinet. Pour Lukas, après sa formidable victoire il y a 3 semaines à Lédenon, c’est un décevant week-end. Mais avec un passager pas au top, car il s’est abîmé les côtes en tapant violemment la carène et des soucis de shifter,
c’était difficile de faire mieux.

Nous avons dans notre championnat un équipage espagnol (N°55) . Rey Ramirez Pedro et Orta Vilaro Rosa sont des passionnés, il va sans dire, car les sides se comptent sur les doigts d’une main en Espagne. Depuis Lédenon, ils ont franchi un cap et ils ont été encore très performants à Pau. Les sides courraient jadis en GP en Espagne, sur des circuits comme Jerez, Barcelone et plus récemment Aragon. Mais comme dit la pub : "c’était avant".

On se souvient de leur énorme victoire à Lédenon devant la référence Sébastien Delannoy. A Pau, à défaut de gagner, ils ont confirmé leur grand talent. A chaque fois, second temps des essais (le samedi à 0,142 seconde de Sébastien) et à chaque fois second en course. Le samedi, ils ont fait 5 tours en tête. Quand ils auront tout compris des réglages de leur LCR Yamaha Shock Factory et, pour Paul, de trouver la bonne position dans la carène, ils seront irrésistibles.

On ne présente plus Eric qui a été un animateur du championnat side de nombreuses années. Il avait stoppé sa passion pour des raisons professionnelle et familiale depuis quelque temps. Le temps de faire un magnifique bébé prénommé Lino avec sa compagne Erika Veniant. Il est de retour avec un LCR Honda 600 ( N°333), ex-Lelias. Bien sûr, pas question de jouer les premiers rôles pour l’instant, mais ils sont enchantés de leur week-end.

Pau est sympathique circuit, mais modeste par ses équipements si on le compare à son voisin Nogaro. Il y règne une ambiance décontractée à en juger par notre photo. Il est dommage que les spectateurs n’aient pas plus d’accès et que la vue soit bouchée par les arbres dans certains endroits. S’il était à la "sauce british", genre Brands Hatch ou Oulton Park, il serait sublime.

Absent, car Kevin Rousseau a repris du service avec Bennie Streuer, le champion du monde 2015. Le même jour, il y avait une manche du bien modeste Mondial (13 participants également !) en Hongrie, courue en 2 courses dans lesquelles ils terminent à chaque fois quatrièmes. Bien remplacé par Emmanuelle Clément, le titre de champion de France restera dans la famille...Le titre Mondial, ce sera plus compliqué. Notez le petit geste de la main de la passagère.

Aux essais, nous retrouvons le side de Jean-François Azzopardi et Pascal Lafon (N° 31), lesquels ont passé un mauvais week-end car ils ont abandonné le samedi et n’ont pas pris le départ le dimanche. Ils disposent, tout comme Philippe Gallerne et Daniel Lamargue du rare châssis RCN (Racing Colin Nicholson) fabriqué par un anglais éponyme résidant en Hollande. Derrière, eux nous avons l’équipage Stephen Hicks/Clotilde Salmon sur un MR(Mike Richards) Honda 600.

Brunazzi/Rigondeau (N° 61) étaient en passe de monter sur la 3e marche du podium le samedi, alors qu’ils se bagarraient avec Moreau/Gadet ( N°51). Malheureusement Moreau les a violemment heurtés lorsque son side s’est mis en travers lors d’un freinage appuyé. Retour donc aux stands pour le sympathique équipage helvético-français (en fait Brunazzi a la double nationalité). Un équipage qu’on regrettera car c’est sa dernière saison.

A Pau, Daniel Lamargue ne roulait pas avec Madame, mais avec un passager espagnol, que nous découvrons, à gauche, sur notre photo, nommé Joaquim Fenoy. Evidemment pour ce dernier, la chaleur caniculaire de Pau n’a pas été un souci ! Sur leur F1 RCN 1000 Suzuki, ils terminent les 2 courses à la dixième place.

Speaker officiel du FSBK depuis des années, il a été remplacé par Eric Sélis. Passionné de side - il fut passager jadis d’un certain Albert Grison- il a repris du service dans notre FSBK, malheureusement, seulement le temps d’un week-end. Il interviewe ici , le samedi, les vainqueurs Sébastien Delannoy et Emmanuelle Clément.