Maxxis 12h de Pont-de-Vaux : Stratégie gagnante pour le team Suzuki Comas Motos
Disputé le week-end du 31 août et 1er septembre 2013, les Maxxis 12 heures de Pont-de-Vaux (Ain) sont restées dans le giron du team Comas Motos (Suzuki n°1).
En 2012, Yoann Ciclet, Florent Ramel et Yann Magnin avaient forgé leur victoire dans le marasme boueux de la première manche mais, aussi, grâce aux ennuis mécaniques de leurs adversaires. Cette fois, c’est en fins et véloces tacticiens qu’ils ont construit leur succès.
Diminuer le nombre d’arrêts au stand en allongeant les relais était osé, voire risqué, mais la stratégie s’est révélée payante.
Le trio victorieux devance, au final, le team Drag’On Yamaha (Ternynck/Cheurlin/Jay) et le team Audemar Yamaha Racing France (Couprie/Gillouin/Marin).
En s’imposant de cette manière, l’équipe savoyarde va peut-être forcer ses adversaires à revoir leur plan de marche, sous peine de devoir encore se contenter du rôle de faire-valoir à l’avenir.
Bien sûr, ce mode de fonctionnement induit une fiabilité parfaite de la machine. Mais, ceci est une contrainte récurrente de toute course d’endurance, quelque soit la discipline dont on parle, quelque soit la tactique adoptée.
La fiabilité, ce fut bien le talon d’Achille de l’attraction de cette 27e édition du Mondial du Quad, le prototype du team Belgica For Race piloté par le trio McGill/Hetrick/Holmes.
Revivez, dans un premier temps, l’épreuve au travers de quelques clichés s’attardant sur les prestations des têtes d’affiches citées ci-dessus.
<A name="comaspdv13">On ne change pas une équipe qui gagne</A>Second succès d’affilée pour la triplette Ciclet (casqué)/Magnin (à gauche) /Ramel (au centre) mais troisième levée pour le team Suzuki Comas Motos (2009, 2012, 2013). Une victoire qui ne souffre d’aucune contestation tant les dossards n°1 ont dominé leur sujet. Deuxièmes de la manche 1 puis vainqueurs de la course nocturne avec plus d’un tour d’avance, ils ont ensuite gérer leurs efforts le dimanche (3e). |
Florent Ramel et ses équipiers ont prouvé leur polyvalenceImpressionnant d’aisance dans la boue de la première manche 2012, Florent Ramel (Suzuki Comas Motos n°1) a prouvé qu’il était tout aussi compétitif sur le sec, dans la poussière et la chaleur. Tout comme ses acolytes. Le Jurassien s’est vu confier la charge d’entamer l’épreuve et s’est maintenu dans le top 5 malgré la cadence élevée et imposée par les teams Yamaha Audemar et Drag’On Yamaha. |
Yoann Ciclet, Maître tacticienLa préparation d’une épreuve à la portée médiatique internationale comme celle de Pont-de-Vaux ne se prend pas à la légère. Née d’une réflexion de Yoann Ciclet (Suzuki Comas Motos n°1), cette stratégie à cinq arrêts (au lieu de six) a nécessité un entraînement physique en conséquence. Cela leur a ouvert les portes du succès devant le team Drag’On Yamaha n°2 (Matthieu Ternynck, ici, au guidon). |
La course s’est jouée à la lueur des pharesLes clés de la réussite : Allier longs runs, vélocité et fiabilité mécanique. C’est au cours de la manche nocturne (5 heures) que l’équipage Suzuki Comas Motos (n°1) a pris une sérieuse option sur la victoire finale. Yann Magnin (ici, prêt à prendre le relais) et Yoann Ciclet ont aligné une série de meilleurs tours, sans riposte significative de leurs adversaires, pour créer l’écart d’un tour et 48 secondes. |
<A name="dragonpdv13">La victoire fuit toujours l’équipe Drag’On Yamaha</A>Deuxièmes en 2011, contraints à l’abandon en 2012, Matthieu Ternynck (à gauche), Clément Jay (à droite) et Antoine Cheurlin ont encore tourné autour de la victoire. Finalement deuxièmes, les trois protégés de « Tonton » Axel Dutrie n’ont rien eu à se reprocher, mis à part des ennuis de freins avant fort sollicités. |
Pour une poignée de secondes qui changent toutAprès un départ prudent d’Antoine Cheurlin (ici en action), Drag’On Yamaha (n°2) a mené la manche 1, de concert avec Yamaha Audemar (n°4, ici Romain Couprie). Finalement, ils se classent 3e de cette course, à 40 s de Comas Motos. Echouant pour 50 s, après un tour d’horloge, sur ces derniers, si nous étions tatillons, nous pourrions nous demander ce qu’il serait advenu s’ils n’avaient cédé tant de temps. |
Clément Jay, fidèle au posteClément Jay (Drag’On Yamaha n°2) ne roule plus qu’épisodiquement mais il reste performant dès qu’il enfile son casque. Le Grenoblois (vainqueur à Pont-de-Vaux en 2008) s’est fait remarqué par ses relais appuyés dans la nuit mâconnaise puis au cours de la manche dominicale. |
La dernière manche pour le team Drag’On YamahaTroisième après huit heures de course, l’équipage Drag’On Yamaha n°2 (ici, Matthieu Ternynck) s’est lancé à l’attaque de ses devanciers. A commencer par le team Audemar Yamaha Racing France (n°4, ici Yoann Gillouin), pour la deuxième place. Leur rythme infernal leur a permis de remporter la manche 3 mais pas de compenser entièrement le retard sur le team Suzuki Comas Motos. |
PersévéranceUne image vaut mieux qu’un discours pour exprimer la détermination animant les pilotes du team Drag’On Yamaha, au cours de la manche 3. Antoine Cheurlin - comme ses camarades – n’a rien lâché, y a cru jusqu’au drapeau à damier, menant grand train au prix de quelques risques et de passages spectaculaires. |
Du sang neuf dans le team Audemar Yamaha Racing FranceSi l’équipage Audemar Yamaha était toujours basé autour du triple vainqueur à Pont-de-Vaux, Romain Couprie (ici, au premier, à droite), ses équipiers ont été renouvelés. Fini les pilotes étrangers comme ces dernières années ! On a recruté « Français » avec Yoann Gillouin (vainqueur ici en 2009 et 2e en 2012) et Julien Marin (vice Champion de France Endurance TT 2012). |
La joie avant la déception pour le team Audemar Yamaha Racing FranceRomain Couprie (portrait), Yoann Gillouin et Julien Marin ont lancé, pour le mieux, leur participation à l’édition 2013 du Mondial du Quad, en gagnant la manche 1. Et ce, malgré des soucis de freins arrière. La suite fut moins heureuse. Dominés en piste mais aussi en consommation, le trio Audemar s’est montré impuissant en manche 2 face au team Comas Motos (3e). |
Il visait la victoire, le team Audemar Yamaha sauve la dernière marche du podiumEn pleine lutte, en manche 3, pour défendre la deuxième place scratch, l’équipage Audemar Yamaha n°4 (ici Gillouin) fut contraint de repasser au stand pour changer les deux amortisseurs avant. Cet arrêt leur coûta 3 tours et tout espoir de victoire ou deuxième place. Le trio fut même obligé de s’employer pour arracher un maigre podium. |
<A name="belgicaforrace13">L’objet de tous les regards</A>Le prototype du team Belgica For Race (n°100) a attiré l’attention lors des vérifications techniques du Mondial du Quad 2013. Imaginé par le Belge Thierry Verstappen, le châssis américain Walsh était animé par un moteur cross de Honda 450 CRF. Sans grands essais préalables avec les pilotes, qui l’ont découverte le vendredi matin, la machine a logiquement souffert de défauts de jeunesse. |
Trio de chocAttraction technique mais également, attraction sportive dans le team Belgica For Race qui alignait trois redoutables et expérimentés pilotes. De gauche à droite, Paul Holmes (double vainqueur en 2010 et 2011), Joël Hetrick (4e du championnat US 2013 de Quadcross et déjà vu en 2011) et enfin, Adam McGill (2e de l’épreuve en 2008). |
Pole position pour l’équipage Belgica For RaceParmi les favoris sur le papier, le team Belgica For Race (n°100) a concrétisé ce statut en piste en réalisant le meilleur temps des essais chronométrés qualificatifs. Une performance à mettre à l’actif du tout jeune Joël Hetrick (18 ans et ici, en portrait). |
La course du team Belgica For Race a mal démarréLe début des ennuis. Adam McGill (Belgica For Race n°100) a connu les pires difficultés pour démarrer sa machine au moment du premier départ « Le Mans » du week-end. Les autres favoris sont déjà bien loin. Il en sera de même lors des deux autres entames. L’avantage des démarreurs électriques s’est révélé indéniable sur ce type de départ. |
Galères en série pour le team Belgica For RaceAprès les départs loupés, c’est un souci de plaque numéro se dévissant (ndlr : c’est écrit sur le panneau et mimé par Paul Holmes !!!) qui a ralenti l’évolution de l’équipage n°100. S’en sont suivis des problèmes de freins arrière (manche 1) puis d’éclairage au cours de la course de nuit. Plutôt gênant ! |
Belle remontée en manche 1 pour le team Belgica For RaceAprès l’envol laborieux en manche 1, Adam McGill (ici, en action), Paul Holmes et Joël Hetrick ont effectué une grosse remontée, de la dernière à la huitième place. Et ce, en dépit de deux passages au stand. |
Le calice jusqu’à la lie pour le team Belgica For RaceHuitième également de la manche 2, Paul Holmes (n°100) et ses compères américains ont été contraints à l’abandon, à deux heures du terme de l’épreuve. Le fait de compenser la perte de l’étrier de freins arrière par le frein moteur n’a pas été du goût de celui-ci. Revanchard, Adam McGill travaille déjà pour revenir en 2014 avec un Honda 450 TRX préparé aux US. |
Marquage à la culotteLes routes des équipes Audemar (Yamaha n°4, ici J.Marin) et Drag’On (Yamaha n°2, ici C.Jay) se sont souvent croisées au cours des Maxxis 12 heures de Pont-de-Vaux 2013. |
– Classement des essais chronométrés Pont-de-Vaux 2013
– Classement de la 1ère manche (3 heures) Pont-de-Vaux 2013
– Classement de la 2e manche (5 heures) Pont-de-Vaux 2013
– Classement de la 3e manche (4 heures) Pont-de-Vaux 2013
– Classement final au cumul des trois manches Pont-de-Vaux 2013
David Morin