Magny Cours : le basculement du championnat superbike
Lors de l’épreuve de mi saison à Magny Cours, le we du début juillet 2016 a vu le basculement du leadership du championnat de France superbike de Kawasaki vers Yamaha.
En effet en remportant les deux victoires sur le circuit de la Nièvre, David Checa prend le commandement provisoire du championnat
En remportant les deux victoires en superbike sur le circuit de Magny Cours, dimanche 3 juillet 2016, David Checa a empoché en même temps le leadership de la catégorie, avec 16 points d’avance sur le champion sortant : Gregory Leblanc !
Mais dans tous les cas, le pilote de la structure GMT 94 a dû faire face à une opposition farouche représentée par Kenny Foray ( BMW N°78) et un wild card inattendu à ce niveau, j’ai dénommé Jeremy Guarnoni ( Kawasaki N°111).
On le sait Kenny Foray est en train de monter en puissance avec sa BMW au sein du team Tecmas. Sa pole position décrochée le samedi matin, prouve que ce pilote est capable du meilleur !
Jeremy Guarnoni, venu en wild card pour préparer l’épreuve du 1000 superstock début octobre, sauve l’honneur des Kawasaki ! Le jeune pilote de Toulouse fait à chaque fois podium dans cette catégorie.
Bien entendu la descente aux enfers, concerne Gregory Leblanc. Ce dernier reçoit une véritable claque en première manche en finissant 10e à plus de 30 secondes et 41 centièmes du vainqueur !
Pire : il se fait déposer par trois pilotes en « stock » ! Pourquoi ? Tout simplement, et nous l’avons déjà dit dans les colonnes de cybermotard. Le challenge qui est leur est proposé est beaucoup trop important pour leurs épaules. L’équipe de Gilles Staffler, composée seulement de lui même et de deux salariés à temps plein, doit répondre aux exigences d’un championnat de France et d’un championnat Mondial d’endurance, le tout avec un budget calculé au plus près ! Et ce n’est pas fini, car Gilles Staffler doit aussi faire tourner sa propre structure industrielle !
Donc toutes les séances de roulage et de développement de la nouvelle ZX10R, ont été « mise de côté ». Le pire pour Gilles, c’est qu’il existe un travail considérable à abattre pour la mise au point de la nouvelle ZX 10R ! « Il n’y a plus rien qui correspond à la machine antérieure, que ce soit l’empattement et tout le reste. Que l’on mette un « vieux » pneu ou un pneu neuf, on ne voit pas la différence de comportement ! » Fulmine-t-il !!!
Toujours est-il que ces déboires font les affaires de la concurrence. Jusqu’à quand ?
Thierry Leconte