GP d’Italie MX1 : Christophe Pourcel ouvre son compteur à Fermo

Troisième pays visité et troisième vainqueur différent. Christophe Pourcel enregistre sa première victoire au classement général d’un GP (1er/2e) depuis son retour en Europe et donc sa première dans la cylindrée MX1. Une victoire acquise dans l’adversité en première manche (face à Gautier Paulin) et la douleur dans le second acte (pierre reçue dans le nez).Un succès qui concrétise aussi la montée en puissance du pilote CP377 Kawasaki Monster Pro Circuit et le ramène au troisième rang provisoire du championnat.

Au même titre que le Marseillais, Gautier Paulin a confirmé, sur une piste qui l’a mis en lumière en 2011, qu’il serait un candidat sérieux pour le sacre final. Bien sûr, la lecture brute de ses résultats (2e/5e), surtout en manche 2, ne le laisse pas forcément transparaître mais sa vitesse est indéniable.

Le pilote officiel Kawasaki Racing n’a simplement pas rencontré beaucoup de chance en chutant au second départ. Mais sa passe d’armes avec le futur lauréat dans le premier débat et sa remontée dans le suivant parlent pour lui.

Entre les deux manches en Bulgarie et la première en Italie, les deux Français ont dominé le pack MX1, éclipsant même un peu les autres favoris. Pour autant, Antonio Cairoli (Red Bull KTM) n’est jamais apparu affaibli mais plutôt fin stratège. Le quintuple Champion du Monde italien ne s’est pas grisé en évoluant à domicile, cherchant à gagner à tout prix, mais a fait parler son expérience.

Bien sût, l’officiel KTM a laissé filer deux unités face à Christophe Pourcel. Mais qu’est-ce que deux petits points par rapport à une chute ou une blessure ? N’oublions pas que le Français lui a fait cadeau d’un bon matelas lors de l’ouverture aux Pays-Bas (38 pts), lui permettant de voir venir sereinement et de toujours tenir le leadership du Mondial MX1.

Ce constat de prudence peut aussi s’appliquer à Clément Desalle (Rockstar Suzuki World MX1). Peu à l’aise dans les trous de la piste transalpine, le Belge a cherché essentiellement à rester sur ses roues et emmagasiner un bon score (4e/3e). Une tactique d’« épicier » pas si mauvaise puisqu’elle l’a mené sur la dernière marche du podium de ce GP. Pas certain qu’à long terme, cette stratégie « à la Philippaerts » porte ses fruits mais pour l’instant, elle semble efficace et place le Wallon en embuscade.

Autre Belge en forme, Ken De Dycker (Red Bull KTM) termine cinquième du Grand Prix (7e/4e). S’il ne devrait pas jouer le titre, le Flamand aura certainement son mot à dire dans l’évolution du championnat. Comme nous l’avions supposé ultérieurement, ses bons résultats actuels et sa capacité à se mettre au service de son équipe ont fini de convaincre les Autrichiens de le garder sous leur coupe pour toute la saison.

Une décision fort judicieuse de la part des cadres de KTM ayant bien compris que le Flamand serait capable de s’intercaler, de temps à autre, entre Cairoli et ses rivaux. Dans le sable en fin de saison (à Lierop), par exemple, à l’heure où chaque point vaudra cher.

Autre allié pouvant faire pencher la balance, et non des moindres pour le Sicilien, Steven Frossard (Yamaha Rinaldi Monster Energy) aura sans doute un rôle à jouer. Touché au genou en Bulgarie (ligaments croisés, ménisque effrité) mais opéré dans la foulée, le Français a tenté de rouler dès l’étape suivante, en Italie. Si le handicap n’était pas insurmontable pour lui, la disparition (?) de ses genouillères l’a convaincu de renoncer après quelques tours du premier round.

De fait, le vice Champion du Monde MX1 2011 semble déjà écarté de la course au titre. A lui donc, à présent, les coups d’éclat et gageons qu’un de ses challenges sera de gagner le maximum d’épreuves et de manches. Une situation dont pourrait tirer profit le leader provisoire face à ses poursuivants.

Nul doute, alors, que les prochaines échéances seront disputées et ceci, dès le prochain rendez-vous qui se tiendra au Mexique (Guadalajara), les 11 et 12 mai.