12H de Pont-de-Vaux : Suzuki Comas Motos met en échec les teams Yamaha

Avec trois pilotes (Yann Magnin, Yoann Ciclet et Florian Ramel, de gauche à droite) différents des lauréats en 2009, le Team Race Suzuki Comas Motos (n°5) inscrit, de nouveau, son nom au palmarès de l’épreuve (avec 5 tours d’avance). L’équipage et la machine ont tourné comme une horloge, sur le tour de l’horloge, mis à part un changement de pignon en manche 3.

Sans vouloir mettre un membre plus en avant que les autres, il faut bien avouer que la prestation de Florian Ramel (n°5) dans le marasme de la fin de première manche fut un élément majeur de ce succès. Actuellement 12e provisoire du championnat de France Elite Quad, le Jurassien a fait étalage de ses talents de funambule dans la boue, tournant 30 secondes plus vite que ses adversaires.

Deuxième de la manche d’ouverture, le Team Race Comas Motos (ici Yoann Ciclet) a profité de la manche nocturne pour s’imposer et prendre la tête provisoire du Mondial du Quad 2012. Comptant jusque trois minutes d’avance sur leurs poursuivants, les pilotes du Suzuki n°5 ont aussi construit leur victoire sur la piste et dans les stands grâce à des ravitaillements express.

Voilà plusieurs éditions que Thomas Remacle (TR Racing SiliGom Yamaha n°4) tentait de bien faire sur les 12 heures de Pont-de-Vaux. Cinquième en 2008 et 2009, quatrième l’an dernier, le Belge monte enfin sur le podium (2e), associé à Yoann Gillouin et John Mitchell. Vainqueur de la manche 1, dans la boue, l’efficace trio s’est trouvé écarté de la course à la gagne à cause d’incidents de trafic dans la nuit.

Délaissant l’espace d’un week-end son Ligier BS 450 de l’Elite Quad, Yoann Gillouin (n°4) a retrouvé les joies du podium du Mondial du Quad, en 2012, avec le TR Racing SiliGom. L’occasion pour lui de se remémorer les bons souvenirs de sa victoire en 2009 avec le team Race Suzuki Comas Motos.

Double vainqueur de l’épreuve bressane (2004 & 2005), John Mitchell (n°4) retrouvait le team de Thomas Remacle pour 2012. Chargé des entames de course, l’Anglais a commis une erreur, au début de la manche nocturne, en se tankant dans une marre de boue. Loin de baisser les bras, il participa largement à la remontée de l’équipage sur la deuxième marche du podium final.

Grâce à une superbe prestation de nuit (2e), le team Bailly Loisirs Suzuki termine au troisième rang des 12 heures de Pont-de-Vaux 2012. Associé à Julien Hartout et Etienne Legendre, Florian Mangeot (n°53 ici en action) avait, entre autre, la charge de prendre le départ de chaque débat et lancer la machine.

Souvent confronté au manque de fiabilité de sa monture dans les endurances sur sable, Julien Hartout (Suzuki n°53) enchaîne les bonnes performances sur la terre. Vainqueur des 4h de Floyon (Aisne) et 3e de l’European Quad Trophy de Bastogne (sur le site du GP MX de Belgique 2012), le Picard grimpe sur le podium des prestigieuses 12h de Pont-de-Vaux.

Samedi 25 août 2012, 15h. Sous des cieux encore cléments, la 26e édition des Maxxis 12 heures de Pont-de-Vaux est lancée avec 103 machines engagés. Plus prompt à chevaucher sa monture, Jérémie Warnia (Can Am n°110) ne parvient pourtant pas à démarrer. De longues secondes s’écouleront avant que le Francilien ne quitte sa position immobile à la poursuite de Romain Couprie (Yamaha n°1).

Auteur du troisième temps qualificatif, Antoine Cheurlin (Yamaha Drag’On Leager’s n°2) fut choisi pour prendre la piste en premier, lors de la manche d’ouverture. Une partie de course loin d’être anodine puisqu’elle avait vu le team d’Axel Dutrie hypothéquer ses espoirs de victoire lors des deux dernières années.

Quatrième - avec ses acolytes Ternynck et Jay - au terme de la première course de trois heures, Antoine Cheurlin a pris le premier relai de la confrontation au soleil couchant. Malgré les difficultés de vision et la piste encore fort humide, sourire et optimisme étaient de rigueur pour le Champenois.

Seul souci venant gâcher les efforts nocturnes chez Yamaha Drag’On Leager’s, la casse des pattes de fixation de selle immobilisera quelques minutes la machine n°2. Un problème d’autant plus dommageable qu’il est intervenu quelques tours après un ravitaillement classique et a entraîné un passage au stand supplémentaire. Le trio pointait deuxième au cumul des deux manches.

Eloigné des pistes professionnellement, Clément Jay (Yamaha Drag’On Leager’s n°2) s’est présenté au départ dans l’Ain, sans grand entraînement. Pas de quoi le dérouter pour autant. A l’instar de Matthieu Ternynck et Antoine Cheurlin, le Grenoblois a roulé le couteau entre les dents, dans la dernière manche, afin de combler les 7 minutes de retard sur le Suzuki Race Comas Motos.

Quinze minutes avant la fin de l’ultime débat, et alors que l’écart cumulé est tombé à une petite quarantaine de secondes entre les deux machines de tête, Clément Jay (n°2) s’arrête. Les espoirs de victoire – ou de podium - s’envolent avec la fumée s’échappant du moteur, le long de ligne droite des stands.

Victorieux des deux dernières éditions, le team Yamaha Audemar représenté par Couprie, Maessen et Montalbini (remplaçant Holmes indisponible) n’a pas connu la même réussite cette année. Si Romain Couprie (ici en action, n°1) a tenu son rang, le jeune Italien a souffert dans la boue de la manche 1 (5e). Après la manche de nuit (3e), ils étaient relégués en troisième position au cumul.

Dimanche, le trio européen Yamaha Audemar a mené grand train, pour prendre le meilleur sur Yamaha Drag’On puis Suzuki Race Comas Motos. Malheureusement, après un superbe relai du « patron » Couprie, Nicola Montalbini fut contraint à l’abandon, moteur aphone. Venus à son secours, Joe Maessen (à genou) et le fidèle mécano du Charentais ne pourront que constater les dégâts.

Meilleur temps chrono (avec 3.5 secondes d’avance), Can-Am Motoworks (ici, Jérémie Warnia, n°110) a connu une accumulation d’aléas, par la suite. Blocage dans une ornière au début de la manche de nuit (Warnia), chute de Josh Frederick et problèmes électriques sont venus détruire le bon travail de la manche 1 (3e). Malgré le forcing dominical, le trio franco-américain échoue au pied du podium.

Pointés logiquement parmi les favoris, de part leurs palmarès et l’association avec Jérémie Warnia, les pilotes d’outre-Atlantique (Dillon Zimmerman et Josh Frederick, ici en action) n’ont pas eu leur rendement habituel. « Stoppés » dans la boue des deux premières courses, ils ont laissé au Français une grosse part du boulot pour rattraper le retard.

Adversaires sur la piste mais associés dans la défense des couleurs Yamaha, les teams Audemar et Drag’On se sont livrés une petite lutte au début de la manche 3. En plus de l’obtention de la deuxième place, le but était de devenir le chasseur principal du team Race Suzuki Comas Motos. Comme l’image le prouve, Romain Courprie (n°1) a pris le dessus sur Antoine Cheurlin (n°2) avant que ce dernier et ses équipiers, grâce à leur homogénéité, ne renversent la vapeur. L’abandon du Yamaha n°1 ne nous permettra pas de savoir comment cela se serait terminé.

Adepte et défenseur des sports mécaniques, David Douillet est venu affronter la rudesse de l’épreuve bressane, associé à Betty Kraft et Didier Crochat (Polaris n°114). Malgré une main blessée, le double Champion olympique et ses camarades ont bouclé le tour d’horloge en 56e position. Une prestation plus qu’honnête vu le gabarit de l’engin à diriger dans la boue.

Vainqueur de l’European Quad Trophy de Bastogne (4 heures), cinquième aux 4h de Floyon, le team belge Thiry Location (n°28, à droite) poursuit d’engranger les bons résultats en 2012. Arnaud Thiry, Guy Meertens et Valentin Renson se sont classés cinquièmes des Maxxis 12 heures de Pont-de-Vaux.

Si l’équipage soutenu par Bailly Loisirs (n°53) est monté sur le podium, la machine préparée par - et aux couleurs du - Bailly Racing (n°14) s’en est sortie assez bien aussi (6e). De retour à la compétition, et avant d’attaquer les courses de sable, le Nordiste Samuel Blancke (associé à Lefrançois et Barthe) a pris pas mal de plaisir et l’a fait savoir.

Paul Wintow (n°29) s’est engagé pour le fun, avec d’anciennes gloires anglaises, Stewart Walker et Richard Cole (vainqueur en 1999), sur le mythique Yamaha Banshee 350. Malgré des soucis de chauffe, le trio britannique est allé au bout des 12 heures. Au-delà du résultat anecdotique (25e temps des essais chronos tout de même), quel plaisir pour les yeux et, surtout, les oreilles !

A l’instar des teams de pointe représentant Yamaha, les deux équipages phares pour Cam-Am (JPS n°26 et Motoworks n°110) ont connus de gros soucis électriques qui les ont éloignés du podium.

Septième chrono, Adrian Mangieu (n°26, ici au stand) et les Canadiens Pelchat et Desjardins ont connu une accumulation de soucis jusqu’à l’abandon. Des ennuis électriques lors de la macnhe de nuit nécessitant un remorquage mais aussi deux cabrioles affectant chacun de nos cousins d’outre-Atlantique : sortie de piste et tonneaux pour Pelchat, rotule de direction desserrée et chute sur la ligne droite pour Desjardins.

Troisième en 2011, les Anglais du team Rocket Man Racing Suzuki n’ont pas eu très longtemps le loisir de défendre leur résultat. Carl Bunce, Ricky Tordoff et Chris Cooper (n°3, ici en action) ont cassé la colonne de direction dans la manche de nuit, laissant douze tours dans l’affaire. Ils terminent au douzième rang du Mondial du Quad 2012.

Vingt-et-un ans après la victoire de son père Pascal, Keveen Rochereau (Yamaha Clody n°18) a participé aux 12 heures de Pont-de-Vaux, pour la première fois. Associé à Mathieu Lallemand et Arnault Humbert, la prestation d’ensemble fut plus que correcte mais la perte de la selle - par deux fois – par le Charentais, dans la nuit, plomba leur prestation.

Pointé parmi les outsiders, le team Motorbike France composé de Julien Marin, Anthony Cazalas et Irwin Puydauby (n°13, en action), n’a pas vraiment connu de chance. Julien Marin chutait, dès le premier départ, passant par l’avant et se retrouvant coincé sous la machine. Perdant ensuite, de nuit, un phare, la casse d’un amortisseur en manche 3 mettait fin à leur course.

Ancien équipier de l’un des vainqueurs de PDV 2012, Yann Magnin (4e du Contest en 2009), Arnaud Andujar (Suzuki n°76) a remporté la victoire dans la course annexe de 2 heures. Associé à Alexandre Levet, ils ont récupéré la tête de course, dans l’avant-dernier tour, en prenant l’avantage sur la paire constituée de Thomas Allier et Alexis Monin.

Le crossman Thomas Allier (Yamaha Holeshot Racing n°3) a bien failli décrocher sa première victoire en quad. Leader de la course après le bon relai d’Alexis Monin (mécanicien du Yamaha Drag’On n°2), le Picard a craqué physiquement dans les derniers tours, devenant une proie facile pour Arnaud Andujar.

Treizième (1ère féminine) à La Tuque 2012 (Pont-de-Vaux version canadienne), Geneviève Sarrazin (Chikita/JPS Can-Am n°106) a été contrainte à l’abandon. Accompagnée de Marie-Eve Huppé et Sandra Bleau, la Québecquoise a souffert du même souci électrique que ses collègues masculins roulant Can-Am, dans la manche nocturne. La victoire féminine est revenue au team Girls Attack.

On comprend, en regardant l’image, pourquoi la manche 1 a été réduite de sept minutes pour des raisons de sécurité. Pour les mêmes raisons, la direction de course a permis aux équipes de nettoyer les machines avant la manche nocturne. Une décision compréhensible mais qui a lésé les teams qui avaient anticipé stratégiquement cette tâche à la fin du premier débat