Enduro del Verano 2012 : Van Beveren et Prévot mis en échec
L’Argentin Luis Correa (Kawasaki 450 KXF n°23) a permis à l’importateur vert de remporter la victoire à l’occasion de l’Enduro del Verano, couru le 26 février 2012. Le team FBR réalise même le doublé grâce à Felipe Ellis devant Adrien Van Beveren (Yamaha 450 YZF) et Damien Prévot (Honda 450 CRF).
Luis Correa (Kawasaki FBR n°23) a parfaitement su profiter de "l’autoroute" qu’était la piste de l’Enduro del Verano 2012. l’Argentin commence au mieux ce qu’il annonce lui-même être la dernière saison de sa carrière. Si ce sont les mêmes adieux que nous a fait Jean-Claude Moussé au soir de l’Enduropale 2008, ses adversaires ont du souci à se faire pendant encore quelques éditions ! (Photo : Christian Munoz) |
Villa Gesell (Argentine), à 100 km au nord de Mar del Plata, est devenue, au fil des ans, une destination traditionnelle pour les meilleurs de nos représentants dans les courses de sable. Sorte de « récompense » après les efforts hivernaux consentis pour les uns, meilleur moyen de se vider la tête et oublier la déception pour d’autres.
« Paradis des Sableux » de par ses libertés de roulage, la météo le plus souvent clémente et l’engouement des medias, de l’industrie « Tout-Terrain » locale et du public, l’édition 2012 s’est avérée un nouveau succès populaire avec 60.000 spectateurs
Vainqueur sortant, Milko Potisek était absent car engagé au motocross international de Lacapelle Marival avec son team HDi Honda. Seuls Adrien Van Beveren, sous les couleurs de Yamaha Racing Argentina, et Damien Prévot, pigiste de luxe pour le compte de Honda Argentina, formaient la concurrence des pilotes officiels locaux.
Charge à eux de perpétuer la domination française sur l’épreuve (4 victoires en autant de présences) face à Luis Correa et Felipe Ellis (Kawasaki FBR), Damian Villar (Honda Argentina) ou encore Darian Arco (Suzuki Argentina).
La pluie tombée dans la semaine précédente et le fort vent balayant la piste ont rendu la course très (trop) rapide puisque le tracé ne s’est pas détruit à l’avenant. Est-ce cela qui a contrarié les prestations de nos Frenchies ou plutôt nivelé les chances ?
Toujours est-il que ni l’Audomarois, ni le Champenois n’ont su faire la différence et pourtant, rouler vite sur les pistes planes de début de course, ils savent faire. Rappelons-nous simplement de Damien à Hossegor et d’Adrien à l’Enduropale, en ce début d’année.
Une chose est sûre également : les Argentins devaient en avoir marre de se faire taxer à domicile. Et comme leur niveau de performance est bon, la résistance s’est organisée.
Alors, partis les plus vites, Felipe Ellis et Luis Correa ont mis un point d’honneur à devancer les deux invités de choix. Il n’y avait qu’à voir la joie du premier nommé pour comprendre l’importance de cette guerre hiérarchique. Et pourtant, le transfuge de Yamaha Argentina ne finit que deuxième, à cinq secondes de son équipier l’ayant dépassé à deux tours de l’arrivée.
Pour Luis Correa, la récompense suprême n’est pas imméritée non plus puisque le Gaucho s’était approprié la troisième place en 2009 et 2010.
Finalement troisième, VBA42 pourra nourrir des regrets car il est venu mourir à une seconde de Ellis, sorte de remake de 2011 quand la victoire lui échappa pour le même écart.
Lui qui espérait certainement se consoler d’une saison « Sable » au cours de laquelle il aura tout connu, ne pourra retenir que le fait d’avoir doublé son compatriote dans le dernier tour.
Et encore ! Ce sera une bien maigre consolation car Damien utilisait un petit réservoir l’obligeant à ravitailler. Un handicap insurmontable sur une course aussi rythmée et courte.
L’un comme l’autre vont pouvoir à présent se tourner vers leur saison de MX classique. Mais, nul doute que dans un coin de leur tête, va mûrir l’envie de revanche sur les pilotes de l’Albiceleste. Ils ont d’ailleurs déjà pris rendez-vous en février 2013 au travers de leurs déclarations.
David Morin