Grégory Lefort enfin en Grand Prix
Grégory Lefort commence l’année 2004 en beauté, puisqu’il pose le pied en Mondial 250 au sein de l’Equipe GP de France. |
A 24 ans Grégory Lefort double champion de France 125 a enfin obtenu son ticket pour les Grand Prix, puisqu’il a intégré la nouvelle "Equipe GP de France". Ce team succède à l’ Equipe de France Grand Prix, créée en 2001, et qui a vu passer Randy de Puniet, Sylvain Guintoli, Hugo Marchand, Erwan Nigon et Vincent Philippe. Ce team aura pour principal promoteur, Claude Michy, organisateur du Grand Prix de France et la direction en a été confiée à Jean Claude Besse avec sa structure technique Scrab compétition.
Cybermotard : Comment s’est passé ton recrutement pour faire partie de cette Equipe GP de France ?
Grégory Lefort : Je crois que les deux titres de champion de France 125 en 2002 et 2003 n’y sont pas étrangers. Et puis je crois que j’avais fait bonne impression, à Estoril en 2002, où j’avais remplacé Hugo Marchand. A trois tours de la fin, j’étais 7ème. Enfin Philippe Alliot (pilote de formule 1) m’a parrainé et m’a donné un bon coup de main en me faisant rencontrer les bonnes personnes.
Cybermotard : Etre champion de France et rouler en Mondial GP, n’est pas tout à fait la même chose, crois tu avoir le niveau ?
Grégory Lefort : J’ai aucune notion de la difficulté de rouler à ce niveau. Mais je me suis donné la moitié de la saison pour apprendre les circuits et la moto. Durant l’autre moitié de la saison, je vais essayer d’entrer dans les points ou commencer à faire des actions d’éclats, surtout s’il pleut. Je sais que ce sera très dur, mais je n’ai pour l’instant aucune notion de ce qui peut se passer en Grand Prix. Mais je suis plutôt optimiste.
Cybermotard : Quelle expérience tu as de la 250 ?
Grégory Lefort : Comme je l’ai déjà dit j’ai déjà roulé en 2002 à Estoril au Portugal, et j’ai également roulé en Coupe d’Europe en 2000 à Most en République Tchèque, en remplacement de Julien Da Costa .
Cybermotard : Est ce que ce n’est pas prématuré de rouler tout de suite en Grand Prix et en quart de litre. N’y aurait-il pas mieux valu que tu fasses une saison en Europe auparavant pour élever ton niveau de pilotage ?
Grégory Lefort : J’ai déjà fait une saison complète en 2001 en Europe, et cela ne m’a rien apporté, à part beaucoup de fatigue. Il faut savoir que les déplacements sont très longs, très onéreux et que l’on accumule les nuits blanches sur la route en camion. Cela coûte pas mal d’argent. De plus il est impossible de faire des résultats si on a pas des moyens financiers importants, mais même si on en a, cela ne sert à rien puisque les championnats Européens ne sont pas médiatisés du tout en France !
Cybermotard : Comment va se passer ton intégration au sein du team ?
Grégory Lefort : A mon avis bien, puisque j’emmène avec moi une participation financière importante. Mais ce n’est pas moi qui gère directement cette participation. J’ai des contacts et des sponsors, mais toute la partie gestion est faite par Claude Michy. Enfin toute la partie technique est assurée par Scrab compétition.
Cybermotard : Avec quel type de matériel vas tu rouler ? Est ce que ce sera avec les mêmes machines qui ont déjà plusieurs années derrière elles ?
Grégory Lefort : Je vais rouler sur une Aprilia 250. C’est vrai que ces machines ont 3 ou 4 ans, mais elles sont reconditionnées tous les ans, le circuit électrique est refait à neuf, le moteur aussi. En fait il n’y a que le cadre qui a de l’âge, tout le reste est quasi neuf à chaque saison.
Cybermotard : Auras tu un coach pour te seconder, comme Randy de Puniet ou Mike di Megglio ?
Grégory Lefort : Non, et je n’en veux pas. Jusqu’à présent j’ai fait ma vie tout seul. Pour aller sur les circuits, c’est moi qui conduit mon camion, cela fait des années que je travaille dur pour gagner ma vie ( Grégory travaille sur une ferme de 230 ha ). De plus pour comprendre ce qui se passe sur une moto il y a la métrologie, il y a les mécanos et le team manager : je ne serais donc pas tout seul.
Cybermotard : Quand vont commencer les roulages hivernaux ?
Grégory Lefort : Je n’en ai pas la moindre idée. J’en saurais un peu plus avant la fin de la deuxième semaine de janvier.
Thierry Leconte