Thibaut Gourin : 2e en superstock 600 CEV 2016
Le bilan de la saison 2016 CEV de Thibaut Gourin est plutôt flatteur avec une 2e place au classement 600 superstock en CEV. Mais ce résultat a été obtenu en dépit d’une saison compliquée.
Malgré un début de saison 600 superstock en CEV, ponctué par de grosses chutes, Thibaut Gourin a su rebondir.
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Le début de la saison a plutôt mal commencé pour ce pilote originaire de Montpellier « Cela a été ponctué par de nombreuses chutes et notamment de très grosses qui ne m’ont pas permis d’être au top de ma forme et de ma confiance. A Valencia pour la première manche en qualification ou je me suis fait un traumatisme crânien et je fais quand même la course le lendemain mais je ne suis pas en confiance. »
« A Aragon tout le monde a pu voir le crash ou je m’en sors très bien mais avec la destruction de la moto et à partir de là nous avions dépassé le budget de la saison car nous avions deux motos à refaire. A partir de ce moment on s’est beaucoup posé de questions : « Est-ce que ça vaut le coup de continuer ? » mais par respect pour mon équipe qui a fait du très, très gros boulot on a décidé qu’il fallait continuer et finir la saison du mieux possible. »
L’équipe soutient à fond Thibaut et réussit à remonter la moto avec des coûts plus que raisonnables. C’est l’intégration de Thibaut Gourin au sein du Race Experience de Sébastien Gimbert, qui lui permet de surmonter cette mauvaise passe et de passer un cap.
« Depuis 3 ans que je suis en Espagne, je ne regrette pas cette décision car cela a été pour moi une première : j’intégrais enfin un Team professionnel. Depuis le début j’avais toujours fait de la compétition encadré juste par mon père et un mécano. »
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Thibaut adopte une nouvelle méthode de travail, et cela paye : « Mon apprentissage d’une nouvelle méthode de travail apportée par Sébastien Gimbert m’a permis pour la suite de la saison de me sentir de mieux en mieux malgré la découverte des pneumatiques Dunlop qui me change totalement des Pirelli avec lesquels je roulais avant. J’ai dû changer ma façon de piloter pour être dans les mêmes chronos que l’année dernière mais j’ai pu améliorer à chaque course et l’écart avec le premier était chaque fois moindre et cela était plutôt positif. »
Le championnat 600 superstock CEV est intégré dans les courses moto2.
« C’est pour cela qu’il faut rester vigilant car ce n’est pas du tout les mêmes motos et les mêmes pneumatiques. Si tu essais de prendre une roue avec tes 25 kg de plus et ton châssis stock tu te retrouves vite en délicatesse. Si un pilote te fait l’inter avec 10 km/h de plus que toi, tu le laisses passer et tu te positionnes pour avoir la meilleure trajectoire pour la ré accélération. Le fait que nous soyons peu nombreux dans notre championnat n’est pas évident pour la motivation car lorsque tu améliores tes chronos d’une seconde, tu passes de la 5è à la 4è position alors que dans un championnat avec un plateau plus fourni cela te fait gagner tout de suite 5 à 6 places. »
En conclusion, Thibaut Gourin se satisfait d’une saison très constructive « où j’ai appris à travailler sur moi-même, sur le mental, la gestion des difficultés du pilote et la gestion du temps »
En 2017 Thibaut Gourin pense retourner en championnat de France en 600 où en 1000.
« Cela dépendra du budget et de mes sponsors mais il est clair que l’objectif à long terme aura clairement changé et ne pas se concentrer uniquement sur un seul championnat. Pourquoi pas de l’endurance et ne pas avoir des œillères et rebondir pour l’avenir. Poser les cartes sur table et se reposer la question à la base : « pourquoi on fait de la moto ? ». Est-ce pour dépenser de l’argent bêtement avec la tête dans le guidon et pas prendre de plaisir ou bien se faire plaisir et gagner des courses ? »
En guise de conclusion
« Je reviens en France avec un titre de vice-champion 600 Stocksport FIM CEV et sans me dire que je vais tout gagner, car il y a de très bons pilotes dans le championnat de France, j’aurais beaucoup à apprendre d’eux aussi et me reconstruire une carrière nationale »