BMW retire ses billes du championnat mondial d’endurance
BMW ne participera pas, de manière officielle, au championnat du monde d’endurance en 2014. Cela met Michael Bartholemy dans une situation très inconfortable car toute sa structure était quasi fin prête.
Le constructeur BMW ne participera pas au championnat Mondial en 2014La stratégie "tous azimuts" de BMW n’a pas payé. Or la discipline de l’endurance, porte bien son nom, il faut savoir persevérer et durer dans le temps. On ne peut pas claquer des doigts et faire des résultats comme par magie ! |
La nouvelle n’est pas franchement un scoop, puisque l’on se doutait qu’au vu des médiocres résultats en championnat Mondial d’endurance, que le constructeur BMW n’allait pas continuer dans cette voie.
En effet Stephan Schaller, le directeur général de BMW moto, a fini par ne plus vouloir poursuivre l’aventure de l’endurance.
Cela s’est joué à 24H près. En effet, Michael Bartholemy le team manager de Thevent Team (qui sert aussi de support à l’équipe MarcVDS Moto2, qui a permis à Scott reding de terminer 2e au classement final du Moto2 en 2013) avait reçu l’assurance de BMW de disposer d’un budget pour la saison 2014.
Ce dernier a même fait le voyage jusqu’à Munich pour finaliser les derniers accords. Selon le team manager belge, qui s’est confié à la presse anglo-saxonne « Le budget a été approuvé par le constructeur et nous avions les pilotes et le partenariat de Pirelli ».
Oui mais voilà, 24H après cette entrevue « On a reçu un coup de fil de BMW, comme quoi ils étaient désolés, mais que nous n’aurions pas le budget ! Cela nous met dans une situation intenable car nous avons signé des contrats avec nos pilotes, avec Pirelli, nous avons 5 techniciens permanents pour la saison 2014 et il nous reste tout le matériel spécifique à l’endurance ! ».
Le délai imparti est très court pour Michael Bartholemy, car selon lui il « Il nous reste encore une option à explorer, mais dans le cas contraire, nous allons surseoir à la saison 2014, pour mieux revenir en 2015 ! »
On peut se demander alors pourquoi la BMW n’a pas su imposer sa HP4 face aux autres motos Japonaises comme les GSX-R et autres Yamaha, de conception beaucoup plus ancienne ?
Dans un premier temps, on se rappelle que BMW a souffert de problèmes électroniques puisque la BMW officielle drivée par le team Daffix est restée clouée dans son stand aux 24H du Mans 2010, par manque d’éclairage !
Ensuite les casses mécaniques sont intervenues de manière régulière, comme aux 24H du Mans 2013, ou sur chute comme au Bol d’Or 2013
Mais cela fait partie de la compétition. Le problème c’est que l’aventure de BMW en endurance a connu des tourbillons en très peu de temps. Les teams managers et les équipes se sont succédés à un rythme effréné. On a vu ainsi Jean François Daffix, puis Witec Motorsport, puis Stefan Casaerts, puis Nicolas Dussauge prendre les commandes d’une équipe soumis à un stress permanent de « la réussite à tout prix ! »
Ensuite la façon de manager BMW en championnat mondial d’endurance est loin de faire l’unanimité. En effet c’est la raison du « secret » c’est la manière de faire passer des techniciens usine pour « débloquer » des cartes électroniques sans donner les moyens aux équipes de comprendre le commencement.
Résultat, ce « favoritisme » s’est retourné contre BMW. Plutôt que de créer un climat de confiance avec plusieurs équipes et bénéficier du travail des autres metteurs aux point « pas maison ». La firme Munichoise s’est enfermé dans sa Tour d’ivoire en privilégiant son équipe « usine ».
Résultat : une équipe de pointe comme le team des sapeurs pompiers N°18, s’est détourné de BMW pour signer chez Kawasaki !
Or en endurance on apprend avec des teams qui sont là depuis un certain nombre de saisons. La preuve ? Les équipiers du SERT forment une équipe soudée autour de leur « chef » : Dominique Méliand depuis plus de 20 ans et possèdent 12 titres de champions du monde !
Thierry Leconte