Un proto rare en 125 superbike
Le championnat de France superbike (FSBK) , ne fourmille pas de prototype, on en est loin. Un seul constructeur ose relever le défi, il s’agit de Gilles Martin qui aligne une « PGM » (Proto Gilles Martin), avec une moto 125 à cadre Aprilia. Le bas moteur est de fabrique Honda avec un haut moteur KTM made by Harad Barthold himself.
Même si l’aventure n’a débouché que sur deux courses, Gilles Martin prévoit de poursuivre en 2008 avec un pilote extrêmement motivé, disposant d’un budget. Pour le contacter : 06 14 89 37 73.
Idem, Gilles Martin recrute deux pilotes pour rouler en catégorie 125 en Coupes de France promosport sur des Aprilia RS. Pour conclure sur Gilles Martin, c’est lui qui a mis le pied à l’étrier à Anthony Dos Santos
Mais Gilles Martin est un fou de perfection, et il bichonne ses motos comme ses voitures. De fait vous découvrirez que cet homme hors du commun possède une autre passion qui est la restauration de « voitures hippomobiles ».
Un prototype uniqueC’est Pierre Ginieys qui a l’insigne honneur de poser ses fesses sur le prototype conçu par Gilles Martin. Il a pris la succession de Cyril Carillo qui n’a pas pu suivre l’aventure faute de budget. Mais le proto existe et Gilles Martin cherche un pilote « très motivé » pour l’aider à développer sa machine en 2008. |
Proto Gilles MartinLe prototype de Gilles Martin est conçu sur une base Aprilia avec un bas moteur Honda et un haut moteur KTM ! Par ce que « l’Aprilia dispose d’un excellent châssis. Alors que celui de la Honda est très moyen : pour l’améliorer il faut investir beaucoup, notamment dans un bras oscillant racing vendu exclusivement au Japon ». Pourquoi un kit KTM ? « Par ce qu’Harald Barthold est un homme très expérimenté et qui dispose d’une très bonne culture du 2 temps ». |
Du coffre pour un petit gabarit.Cette moto à la particularité d’avoir un radiateur très gros pour éviter les problèmes de surchauffe et Dieu sait si les deux temps perdent de leur rendement en pareil cas. Elle a la particularité d’être construite au millimètre près, la preuve : regardez l’espace libre entre la roue avant et le radiateur. |
Travail d’orfèvrerieMagnifique travail au niveau des soudures, à signaler l’espace minuscule entre le pneu AR et le bras oscillant. On sent que l’erreur n’est pas permise. |
Team Racing SpiritLe team « Racing spirit », est dirigé par Gilles Martin à droite, qui fait confiance au petit Pierre Ginieys, accompagné de son papa . Mais hélas en course, à Albi, Pierre ne concrétise pas car il est encore handicapé par des grosses chutes contractées sur le circuit de Pau. Résultat il n’est qu’à 50% de ses possibilités. |
L’autre passion de Gilles MartinL’autre passion de Gilles Martin est la restauration de véhicules à traction animale. Ici il travaille sur la flèche d’un mail coach. Cette voiture servait autrefois aux jeunes gens de la belle société Londonienne pour se rendre sur les champs de course et faire la fête. La restauration complète d’un tel attelage représente entre 6 mois à un an de travail. |
La chèvre de M. MartinChez Gilles on re-découvre les outils d’autrefois, ici une « chèvre » qui est l’ancêtre de notre cric. Ce dispositif date de 1890 et est capable de soulever une tonne. |
Cintrage à la vapeurD’une pièce de frêne brut, Gilles est capable de la transformer en brancard, pièce qui sert à atteler les chevaux à une voiture. Cela est rendu possible en faisant chauffer la pièce de bois dans une étuve à vapeur exactement comme on le fait pour un bordage de bateau. |
Une spécialité maîtrisé par 3 artisansGilles Martin fait partie d’une caste très rare, celle des carrosiers-charron : il ne sont que trois en France à œuvrer dans cette discipline. Le charron est celui qui est capable de fabriquer une roue en bois complète. Le moyeu est en ormeau, les rayons en acacia et les jantes en frêne. Ensuite il s‘agit de cercler le tout avec une bande de fer de 10mm d’épaisseur portée au rouge ! |
Thierry Leconte