Mondial du Quad de Pont-de-Vaux : Drag’On Yamaha conserve son trophée

Le team Drag’On Yamaha (n°1) avait mis du temps (8 ans) pour retrouver la plus haute marche du podium en 2016. Conserver le titre s’est finalement avéré plus « simple », une fois la pression permanente du duo Warnia/Wienen relâché. C’est pour autant une énorme prouesse qu’ont réalisée Romain Couprie, Randy Naveaux et Antoine Cheurlin (de gauche à droite). Tripler serait une première…

Pendant les trois premières heures de l’édition 2017 des 12h de PDV, les équipages n°1 (ici Cheurlin) et n°10 (Wienen au guidon) ne se sont pas quittés, s’échangeant leur position, toujours au contact, et largement devant le reste du peloton. La casse moteur de la paire franco-américaine du team Clody a un peu « gâché » notre plaisir mais libéré l’alliance franco-belge chez Drag’On.

Randy Naveaux (n°1) a parfaitement géré le seul incident mécanique (freins avants faibles) venu perturber la prestation du trio Drag’On, lors de la manche dominicale, à PDV 2017. Le récent Champion de France Quadcross a adopté un train suffisant au cours de son relais avant que les mécaniciens n’effectuent une grosse révision à deux heures de l’arrivée.

La sensation de la 31e édition des 12h de PDV était bien sûr la participation de Chad Wienen (ici, à droite, posant avec un autre « monstre » Paul Winrow). Discret mais disponible, le quintuple Champion US Quadcross a découvert consciencieusement l’épreuve, associé à son ancien équipier chez Can Am Motoworks (2010, 2011), Jérémie Warnia, sur une machine du team Clody.

Cinq tours de circuit, en fin de séance chronométrée qualificative, ont suffi à Jérémie Warnia (Clody Yamaha n°10) pour réaliser le meilleur temps du Mondial du Quad 2017. Le Francilien a subtilisé la pole position au nez et à la barbe du team Drag’On Yamaha, sur sa dernière tentative, pour moins d’une demi seconde.

Réguliers, seuls à demeurer dans le même tour que l’équipage Drag’On Yamaha avant la dernière manche de 3 heures, Yoann Gillouin (ici, en action), Adrian Mangieu et Paul Winrow ne sont pas parvenus à faire trembler les leaders. S’ils avouaient, à l’arrivée, ne pas être en mesure de suivre la vitesse des vainqueurs, le départ moyen en manche 3 (11e) des pilotes Yamaha by Rapport ne les a pas aidé.

Absent en 2016 pour raisons professionnelles familiales, Romain Couprie (au premier plan) est revenu à Pont-de-Vaux cette année, sous l’auvent du team de ses débuts : celui d’Axel Dutrie (derrière), Drag’On Yamaha. Le Charentais restait sur une victoire en 2015, il signe son retour par le même résultat. Le voici désormais à un succès du record (6) de la légende américaine Doug Eichner.

Pour un baptême à Pont-de-Vaux, Chad Wienen (Yamaha Clody n°10) n’a pas été gâté, alors qu’il faisait figure d’épouvantails, associé à Warnia. L’Américain a été contraint de ramener la machine au stand avant la fin de son relais en manche 1 (moteur cassé). C’est ensuite une pièce défectueuse de la boîte de vitesse qui l’a immobilisé samedi soir.

Discrets cette année encore en qualification (24e), Beau Baron (n°141, en action), Jarod McClure et Brycen Neal ont mis plusieurs tours à lancer la machine, à l’entame de chaque manche. Troisième (manche 1) puis sixième (manche 2), le team 4Liberty Honda a arraché la dernière marche du podium final des 12h de PDV 2017, en remportant la course dominicale et en distançant largement l’équipage SJS Services.

Accablé par les ennuis mécaniques (moteur puis boîte de vitesse dans la manche nocturne), Jérémie Warnia (n°10) a pris le parti de relativiser et s’est laissé aller à quelques facéties. Histoire d’amuser la galerie et l’objectif.

Le team SJS Services Yamaha n°4 - avec Sheldon Seal (ici, au guidon), David Cowan et Marc De Vries - a joué le podium de PDV 2017. Seal a notamment effectué un énorme travail en manche 1 (2e). La nuit fut plus délicate avec des soucis de freins (7e à 1 tour des leaders). Le dimanche, l’alliance britanno-batave n’a pu empêcher la remontée du team 4Liberty et échoue au pied du podium, comme en 2015 et 2016

Le team Golspeed Yamaha n°104 nourrissait de légitimes ambitions en alignant Andrea Cesari (ici, terminant son relais), Paul Holmes et Joe Maessen. La stratégie fixée fut compromise dès la manche 1 avec des efforts écourtés de Cesari (maux d’estomac) et Maessen (dos douloureux). Le « coup de grâce » fut néanmoins les 30 minutes perdues sur défaillance de la pompe à essence dans la nuit.

Après les ennuis connus la veille, Paul Holmes (Goldspeed Yamaha n°104) entamait tambour battant la manche 3. Jugez plutôt de l’écart constitué à la moitié du tour de lancement. Un envol peut-être un peu trop rapide puisque l’Anglais n’a pu tenir une telle cadence que pendant une heure sous la chaleur. La manche est conclue à la 2e place par ses acolytes (15e au classement final).

Douzième en 2016, Kelly Verbraeken et Justine Lesselingue ont vu le renfort de la véloce Irlandaise Emma Mc Quaid (ici au guidon) pour l’édition 2017. De quoi nourrir l’ambition d’intégrer le Top 10 final pour la machine n°15 du team Clody. Améliorant leur classement au fil des manches (18e, 12e, 10e), le trio de charme a atteint son but.

En réalisant le carton plein de victoires devant le Hollandais Dani Hoffard (ici, en arrière-plan) dans les 3 manches, le Belge Birger Vanpoucke (Yamaha YFZ 250 n°8) succède à l’Anglais Dillon au palmarès du Mondial du Quad Kids. Cette fois encore, les jeunes tricolores n’ont pas vraiment eu voix au chapitre pour la gagne (meilleur Français : Alexis Marthoud, 4e).

Confronté à un souci électrique après 70 minutes de course, l’équipage n°2 Yamaha by Rapport (Boissy/Petit/Ramel) a couru après le temps concédé (7 min). Installé en tête dès l’entame de la manche nocturne, sur une piste arrosée et délicate, Florent Ramel (photo) a fait merveille et le trio inédit se classe 2e en manche 2. Mal parti lors de la reprise des hostilités du dimanche, ils doivent se contenter du 5e rang final.

Après deux désillusions, le team Quad Bike 01 Yamaha n°102, représenté par Yann Magnin, Romain Bouillet (ici, au guidon) et Stéphane Pichat, se classe 6e au terme du tour d’horloge du Mondial du Quad 2017.

Si Jan Vlaeymans était forfait en 2016, c’est cette fois Lardellier qui a fait défaut (épaule) au PV Racing n°6. Avec le remplaçant Pierre Colot (17 ans), Benoît Béroudiaux (photo) et Vlaeymans sortent du Top 5 à l’arrivée, dimanche, en raison de la perte de la plaque arrière à une heure du terme. Le point d’orgue pour eux reste la victoire dans la nuit bressane avec un double relais express du Flamand.

Bien représentée au départ du Kenny Quad Contest 2017, la délégation italienne place le team Nelson Racing Yamaha n°2 (Ventura/Ioli) sur la plus haute marche, après deux manches de 2 heures. Si Pont-de-Vaux connaissait Ettore Ventura (4e PDV 2014, 2e Contest 2016), on y a découvert le jeune, rapide et prometteur Mattia Ioli (en action).

Accaparé par les vignes, Julien Marin (n°9) participait à PDV, cette année, sans pression, sur une machine Drag’On Yamaha, en compagnie d’Axel Dutrie et Michel Trannin. Sans pression mais avec l’envie de bien faire. La course commençait pourtant mal, percuté et envoyé au sol (lèvre ouverte et dent cassé). Le Sudiste et ses camarades de jeu terminent l’épreuve 8e.

Malgré une modeste 21e place sur la grille de départ « type Le Mans », tout s’annonçait bien pour Mathieu Lallemand (Clody Yamaha n°20), associé à Jimmy Decomble et Timothée Hieff. Enthousiasme disparu dès la manche 1 catastrophique : petit relais de Decomble sous la chaleur, souci électrique (CDI) pour Hieff et lourde chute pour Lallemand. Ils se classent 22e du Mondial du Quad de Pont-de-Vaux 2017.

16e temps chrono, 19e de la manche 1, Lylian Léger (LYOLYL Yamaha n°8) - associé à son frère Lyorick et Nicolas Boucher - a réalisé un superbe envol au soleil couchant. A la lutte en tête avec Ramel (Yamaha by Rapport n°2), la perte des freins au bout de la longue et rapide ligne droite des stands entraîna sa chute sur l’épaule et ôta toute idée de bon résultat.

Grosse performance en qualification pour l’incisif Mathieu Baille (n°52) et les frères Milesi (3e temps). Un résultat que les pilotes de la ligue de Provence n’ont pas concrétisé en course, terminant à 7 tours des leaders dans les manches 1 et 2 et abandonnant le dimanche.