Le championnat du Monde side-car 2023 ne passera pas par Le Mans
On croit être dans un mauvais rêve, car si le championnat du Monde side-car passait par la France depuis 2007, on risque fort de revivre la période antérieure 1993 à 2006 (sauf 1995 et 2003) quand le championnat du Monde avait déserté la France, ce qui est fort dommage. Reviendra-t-il un jour ? Bien malin qui peut le dire.
C’est d’autant plus dommage que la manche nationale avait lieu en ouverture des grandioses 24h moto, devant un public énorme, parfait pour la médiatisation du side. De plus le timing pour Le Mans était déjà sorti !
Le calendrier 2023 :
12-14 mai Sachsenring IDM/WSCC Allemagne
16-17 juin Spa-Francorchamps WSCC Belgique
23-25 juin Most IDM/WSCC République tchèque
04-06 août Red Bull Ring IDM/WSCC Autriche
18-20 août Assen IDM/WSCC Hollande
07-08 octobre Oschersleben (Festival) IDM/WSCC Allemagne
27-29 octobre Estoril WSCC Portugal
En 2022, on avait donc deux manches en championnat du monde d’endurance (Le Mans et Spa) et deux en Mondial superbike (Assen et Donington). Cela allait dans le bon sens et offrait à la catégorie side-car une forte visibilité dont elle a bien besoin.
On note que la manche anglaise, à Donington, disparaît également, alors que la Grande-Bretagne, berceau du side-car, a fourni le plus grand nombre de champions du Monde, dont Todd Ellis, le champion 2022 !
En fait, à part Spa (en ouverture des 24h d’endurance) et Estoril, toutes les autres épreuves se calqueront sur le championnat IDM (le championnat Superbike allemand), et, on rêve, les courses IDM et du Mondial se dérouleront ensemble !
Petite explication : l’ancien promoteur du championnat du monde side-car, le britannique Roger Body a mis fin à son partenariat à la fin 2022. La FIM recherchait donc un nouveau promoteur, lequel s’avère être, pour 3 ans, Motor Presse Stuttgart, une entreprise spécialisée via différents supports dans la voiture, la moto et autres activités, déjà promoteur de l’IDM. Le contrat a été récemment signé entre son représentant, Normann Broy et Jorge Viegas, président de la FIM.
Maintenant, qui sera au départ d’un tel championnat ? On chuchote que le prix des engagements pourrait être de 800 euros (!) par épreuve, autant dire que pour une catégorie aussi peu argentée que le side-car, ce n’est pas une bonne nouvelle. La meilleure façon de faire fuir une hypothétique relève. En fait, les side-caristes paient tout, sans retour. Un peu comme si dans le spectacle, les artistes payaient pour que le public vienne !
Affaire à suivre.
Albert grison