Guillaume Raymond : une saison décevante en Moto2 CEV
Après une première entrevue en début de saison avec Guillaume Raymond, on est revenu vers lui lors de la finale du CEV-FIM à Valencia le 20 novembre 2016. Même si cette première saison semble de prime abord décevante, il en tire quand même des enseignements positifs.
Le Moto2 CEV n’aura été qu’une parenthèse pour Guillaume Raymond.
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Ma première saison en Moto2 a été assez compliquée pour le Team Berga et pour moi avec une moto assez ancienne ( à cadre FTR) que personne ne connaissait. J’ai connu beaucoup de problèmes de freins et de dribble, que nous ne sommes pas arrivés à résoudre. Sur certains circuits les choses s’améliorent substantiellement et je pouvais me battre dans le top15 mais sur d’autres c’était carrément la grosse galère et me retrouver en fin de peloton avec un énorme écart avec ceux de devant.
C’est dommage car le niveau est relevé, les pilotes sont bon et les Teams sont performants. Si la moto n’est pas au top c’est très difficile et frustrant moralement mais on apprend toujours d’une saison même décevante.
Après deux saisons en Européen Junior Cup ( où il a terminé 3e en 2015) on est arrivé sur un plateau très relevé avec des pilotes comme Alan Techer ou Steven Odendaal qui sont capables de rentrer dans les points au Mondial.
En termes de pilotage, je ne pense pas être à leur niveau mais ça m’a permis de voir du très haut niveau en termes de pilotage. Ce qui permet de nuancer quand tu penses être rapide et de prendre conscience qu’il y a encore un peu de boulot. Quelques chutes ont ponctuées la saison, certaines sur des erreurs de pilotage et d’autres à cause de mes problèmes de réglage. Quand tu vois que tu es un peu loin des chronos et que tu forces un peu plus avec les problèmes que nous avons rencontrés il est évident que tu prends des risques mais dans l’ensemble excepté celle de Valence en début de saison aucune n’ont eu de conséquence pour moi.
Pour la saison 2017 je pense à 99.9% que je serais en championnat de France car le budget sera beaucoup plus raisonnable que ce soit en 600 Pirelli ou en Supersport. Car il faut être réaliste et payer 200.000 euros pour être en Moto2 sur une machine de pointe ce n’est pas permis à tous.
Ce que je retiendrais de cette saison c’est une belle expérience que de rouler en Moto2 Junior et de côtoyer des pilotes qui viennent ou iront rouler en Grand Prix. Même si ma moto n’était pas au même niveau de performance que les autres !