Retour en photos sur le Tourist Trophy 2015

Notre Estelle nationale, pour son 3e TT, a connu une curieuse mésaventure dans la 2e course side. En effet, le coupe-circuit de son side SGR a été malencontreusement actionné et a donc contraint Estelle Leblond et son passager Sébastien Lavorel à s’arrêter. Les marschalls n’ont pas voulu la laisser repartir. Elle sera au départ cette année, mais avec Freddy Lelubez dans le panier.

Deuxième TT pour le très véloce équipage Rémy et Frédérique, mais guère plus de chance qu’en 2013 (43e et abandon ). Ils terminent 19è dans la première course et ont frôlé la catastrophe dans la seconde quand Frédérique est tombée à très haute vitesse à Quarry Bends, sans mal !Et quand on connaît l’environnement du TT….. On ne se relève pas mentalement indemne de ce genre de chute.

On ne présente plus François Leblond, le papa d’Estelle, la référence française au TT avec Claude Montagnier. François, c’est 14 participations, dont une comme passager, ce que tout le monde ne sait pas. Avec la britannique Anne Garnish dans le panier, il abandonne dans la 1ère course et fait 22 dans la seconde. Il remet ça en 2016, mais c’est Bruno Picquoin, ancien passager de Nicolas Ressigeac qui sera dans le panier pour un premier TT.

Ils (53) ont participé pour leur plus grand bonheur il y a 2 ans en terminant chaque course. En 2015, avec tout le stress engendré par les séances d’essais annulées, puis tous les problèmes de châssis (les soudures par exemple) qu’ils ont rencontrés, ils ont préféré arrêter l’aventure. Au TT, il faut être top de top dans sa tête. C’était une sage décision.

Au TT, l’organisation est parfaite, tout est très pro même si ce sont des bénévoles. Par contre, on assiste à des choses étonnantes, voir notre photo, où, en bas de la mythique descente avant Creg-Ny-Baa, les caméramen sont devant les air-fences, en plein dans la trajectoire. En fait, air fences ou pas, si un pilote déboule sans frein, il emmène tout le monde, photographes compris…

Admirez la zen attitude de Tim Reeves, à quelques minutes du départ. Le TT, c’est psychologiquement très fort, car on n’est pas sûr d’en revenir, faut pas rêver. Mais Reeves, comme tous les champions d’exception, quelle que soit la discipline, a un mental hors norme. Reeves, c’est 5 titres de champion du monde et 1 victoire au TT. Aussi à l’aise en F1 1000 qu’en F2 600.

Justement, puisqu’on parle de Tim Reeves, le TT 2015 ne lui laissera pas un bon souvenir. Son moteur n’a jamais fonctionné correctement, et toutes les séances d’essais annulées ne lui ont pas permis de résoudre le problème. Résultat, abandon dans les 2 courses. Le plus rageant, par la suite, son moteur a été un missile comme à Oschersleben où il a tout gagné !

Eux aussi, à quelques minutes du départ de la première course. Leur attitude contraste totalement avec celle de Tim Reeves. Très concentrés, voire anxieux. Ben, le pilote se masse la main salement abîmée l’an dernier lors d’un crash ici, au TT, qui aurait pu être dramatique. Cette année, les Birchall ont gagné les 2 courses devant la légende, le local, Dave Molyneux.

Klaus Klaffenbock, c’est un cas dans le monde sportif. Tout ce qu’il touche, il le transforme en or. Il a été champion du monde side en 2001, a dirigé avec succès un team en superbike mondial, a participé au TT et gagné en 2010 et 2011 devant les spécialistes des circuits routiers, lui qui venait des pistes. L’an dernier, il sponsorait les Birchall, qui…ont gagné.
Il s’est reconverti dans l’évènementiel. Pour la petite histoire, il était à un moment sponsoré par OKM. On vous laisse regarder sur internet, chaud devant…

C’était le scoop de l’année 2015, Nick Crowe (devant le radiateur) , autre légende du TT, 5 victoires et un record du tour battu seulement l’an dernier (en 2015 donc) par Dave Molyneux., annonçait à grand renfort de com, un nouveau châssis (en fait, on est resté sur un LCR) dans lequel on a installé le Triumph 3 cylindres 675 cc, avec un top équipage pour le mener, les champions F1 2014, Sean Hégarty/James Neave. Mais rien n’a fonctionné comme prévu, et en fait aucune course au bout.

On pourrait presque le dire car Dave Molyneux est l’enfant du pays. Dave,c’est 17 victoires et le détenteur du record du tour depuis l’an dernier. Quand on dit balade, c’est à la moyenne record de 187,947 km/h avec un 600cc, on le rappelle. Sur notre photo, juste avant Governors Bridge, on découvre l’environnement du TT. No comment…

Photographiée à Douglas, cette voiture, c’est l’Ariel Atom, avec un look de formule 1 à chassis tubulaire. Bien sûr, il n’y a que chez les Britishs qu’on trouve des délires pareils, comme par exemple un side de course F2 immatriculé !
Cette voiture artisanale, équipé du moteur Honda Civic, d’un poids d’environ 600kg accélère comme un dragster (de 0 à 100m en 3 secondes) et dépasse les 250 km/h.

Ou comment faire de la pub efficace. Sur la pancarte, vous pouvez lire
"Ces cuirs ont fait le tour le plus rapide en superbike au TT, 132, 298 mph (212,921 km/h), record du tour.
Ces cuirs ont fait le plus rapide crash à l’Ulster à plus de 160 mph (257 km/h) !"….

Okell’s, un brasseur local, a son barnum à côté du paddock, un endroit incontournable, très fréquenté et animé.
Une des grandes qualités du TT, c’est que tout le monde peut aller dans le paddock, et rencontrer éventuellement les stars. Rien à voir avec les inaccessibles et aseptisés Moto GP. Le public, de vrais passionnés, est très cool. Egalement rien à voir avec l’ambiance avinée et destroy des 24h du Mans (par exemple).