Samuel Trueb : un pilote Helvétique – éclectique en championnat de France
En 2017, Samuel Trueb a été un des animateurs de la coupe Promosport 500 Cup. Mais son talent ne se limite pas aux courses de vitesse. En effet, ce suisse originaire de Bulle près de Fribourg ne dédaigne pas mettre ses roues en dehors du bitume lorsque le calendrier s’y prête. A l’occasion du « Supermoto des Nations » qui se déroulait les 23 et 24 septembre 2017 au circuit Carole, il a participé à une manche du championnat de France supermotard. Nous l’avons rencontré pour qu’il nous en dise un peu plus sur ses aptitudes à jouer les couteaux … helvètes.
Samuel Trueb est comme un couteau suisse, il a plusieurs cordes à son arc.
|
Samuel Trueb a terminé cinquième en 500 Cup au classement de la saison 2017. Auparavant il avait surtout participé à des compétitions de motocross et de supermotard en Suisse. Mais un jour, il a dû accompagner son frère Kévin qui court en Promosport 600. C’est là qu’il pense avoir attrapé le virus des courses de vitesse.
Alors en 2015 il se lance pour quelques courses en France et participe à la moitié des épreuves. Idem en 2016.
Et enfin en 2017 il franchit le pas et réalise une saison complète. Avec quelques chutes aux essais ou en course, il termine néanmoins à la 5e place au classement final. « C’est à Pau que j’ai eu le déclic. J’ai fait un tour en tête, et là j’ai compris que j’avais la vitesse suffisante pour ça. J’étais capable de rouler devant. » explique-t-il avec son accent chantant. « Du coup, à partir de la mi-saison j’ai mis un peu plus les moyens, comme par exemple un pneu arrière neuf à chaque course ». Et les résultats ont suivi avec plusieurs podiums (Alès, Magny-Cours, Nogaro).
En parallèle, il a également participé en 2017 à d’autres courses en motocross régional dans son pays. « C’est pour ça que j’aime la 500 Cup, car ça reste abordable pour un sport mécanique et du coup je peux également participer à des courses en tout-terrain. Si je roulais en 600 ou en 1000 je devrais certainement faire une croix sur le reste et ce n’est pas ce que je veux ».
Le style de pilotage de Samuel est d’ailleurs assez typé supermotard. Il pilote avec de beaux travers qu’il maîtrise parfaitement à l’aide du large guidon qui équipe sa CB 500 Honda. « J’aime les gros freinages où la roue arrière déleste et laisse la moto partir en dérapage, ça facilite l’entrée en virage, et puis j’y prends tellement de plaisir" confie-t-il. Et il n’éprouve pas de difficulté particulière à passer d’une épreuve de motocross à une épreuve de vitesse avec des motos pourtant très différentes. « C’est assez simple en fait, je laisse faire l’instinct. Mais j’avoue que j’éprouve tout de même plus de plaisir en 500Cup. L’ambiance est très bonne entre les pilotes et puis il y a de grosses bagarres, avec des vitesses en virage très élevées. On s’amuse vraiment bien ».
Concernant le budget, Samuel nous donne quelques chiffres qui peuvent être utiles pour celui qui voudrait se lancer en 500 Cup. « Il faut compter environ entre 500 à 800 € par Week-End de course (déplacements, pneus, etc.) en plus de l’achat de la moto (autour de 2000€). » Samuel n’a pas de sponsor, hormis un « bar à motard qui fait aussi garage du côté de Fribourg » stunt-zone
Il fait sa mécanique lui-même (il exerce d’ailleurs le métier de mécanicien de développement chez Liebherr, un constructeur de machines de chantier) mais comme il le dit « à part le braquet, il n’y a pas grand-chose à faire, cette moto est solide ».
Pour 2018, il pense refaire une saison avec elle, mais avec un objectif plus ambitieux « je voudrais bien gagner des courses cette fois. »
Nul doute qu’il en a les moyens. Rendez-vous en 2018 pour vérifier tout ça.