Un festival side-car en France ?
Peut-être un jour, mais ce ne sera pas en 2023 !
On pourrait prendre exemple sur ce qui se fait en Allemagne, comme pendant le week-end des 1er et 2 octobre 2022 lors du Side-Car Festival, qui avait lieu sur le Motosport Arena Oschersleben, sponsorisé par Bonovo Action. Petit rappel, Bonovo Action est aussi en WSBK, et a pour pilote un certain français Loris Baz !
Les spectateurs ont pu assister à une manche du championnat du monde, à la finale du championnat allemand (l’IDM), à la finale du Side-car Trophy, à la finale de la Camathias Cup, et en prime, à des démonstrations de side-cars anciens. Donc, on en avait pour son argent !
Voilà à quoi il pourrait ressembler, le FSBK remplaçant l’IDM !
Le championnat du monde side-carles deux courses ont été remportées par Todd Ellis/Emmanuelle Clément (6) sur leur LCR Yamaha, à chaque fois devant Markus Schlosser/Marcel Fries (1). On sait que ce n’est qu’à l’issue de la dernière course à Estoril, que Todd Ellis/Emmanuelle Clément sont devenus les champions du monde 2022. A noter que dans ce Mondial, nous n’avons eu qu’un seul pilote allemand, Markus Schwegler qui n’a couru qu’à Spa, en Belgique. |
Le championnat allemand, l’Internationale Deutsche Motorrad ou en abrégé : IDMLe championnat national n’est pas au mieux de sa forme, lui, qui, jadis, était une référence en Europe, et pas qu’en side. Seulement 12 sides engagés à Oschersleben, dont seulement 3 allemands. Des stars comme Schlosser/Fries ou les frères Birchall y ont participé épisodiquement mais, de ce fait, ne sont pas classés. C’est un championnat national qui s’exporte car 2 manches ont lieu hors d’Allemagne, à Most en Tchéquie et au Red Bull en Autriche, et seulement 4 manches en Allemagne : Lausitzring, Schleiz Hockenheim et Oschersleben. Ce championnat est remporté par Josef Sattler/Luca Schmitd devant....l’anglais Tim Reeves/Kévin Rousseau et le finlandais Pekka Päivärinta/Ilse de Haas ! Sur la plus haute du podium de la course sprint, nous avons Tim Reeves/Kévin Rousseau, sur la 2e marche, les seuls allemands de classe mondiale, Josef Sattler/Luca Schmidt et sur la troisième Joni et Tero Manninen...qui, eux, ne marquent aucun point ! |
Le Side-car TrophyLe Side-car Trophy est un championnat "privé" géré par l’ancien pilote Eckart Rösinger, un championnat qui avait une dimension européenne. Il se court sur de beaux circuits, à l’Est : Schleiz, Nurburing, Oschersleben en Allemagne et aussi Rijeka (Croatie), Most (Tchéquie) et le Red Bull (Autriche).Curieusement, c’est le Side-car Trophy qui compte le plus de participants, 27 à Oschersleben. On y trouve 600 et 1000, F1 et F2. Bon, pas des missiles. Dans la Race 2, les meilleurs en 1000, Roscher/Buckard, tournent en 1’38, et en 600, Wurth/Lüttke en 1’40 quand en Mondial, Ellis/Clément sont en 1’32". Il y avait un français, Clément Conil (à droite sur notre photo), passager de l’autrichien Günther Bachmaier. |
Philippe Szendroi en Camathias CupEncore un championnat privé, mais d’anciens sides, également à vocation européenne. On les retrouve à Hengelo en Hollande, East Fortune, Cadwell Park, Lydden en Angleterre, Chimay et Gedinne en Belgique et ici à Oschersleben. Plusieurs français y participaient, dont le pilote Philippe Szendroi (602), sur Ducati Kneeler qu’on a connu en FSBK comme passager de Christophe Lancelle. |
Séquence nostalgiePas moins de 54 sides engagés en Demo Klasse 1 (sortie avant jusqu’en 1985) donc beaucoup de BMW et Demo Klasse 2 (sortie arrière jusqu’en 1991) d’où des 2 temps. Bien sûr, on se croyait plus de 50 ans en arrière, séquence émotion garantie. Pour les passagers, avant l’invention des sorties arrières (les Seymaz), dans les "droite-gauche", par exemple, il fallait charger la selle du pilote puis foncer pour charger, en sortie avant (notre photo) la roue side ! C’est là qu’on voyait les tout bons passagers ! Autre époque. |
Le Stretor (photo Oschersleben 2021)Un incroyable moteur flat-four 500 2 temps qu’on doit à Egbert Streuer. Egbert fut un immense pilote , 3 fois champion du monde, en 1984,1985 et 1986 quand les sides étaient en Grands Prix. Il y avait de l’argent (Egbert a été sponsoré par une marque de cigarettes et Philips) et des pilotes professionnels. Egbert est le père de Bennie, champion du monde 2015 qui court toujours en Mondial. |
Albert Grison