2018 : Le nouveau défi de la Métiss
Pour 2018, l’équipe du team Metiss a relevé un nouveau défi : celui d’intégrer son fameux bras oscillant avant dans un tout nouveau projet, celui de la MS 18. Cela consiste à greffer ce train à un bloc moteur porteur et non plus à un cadre traditionnel.
La grande innovation 2018, du team Metiss est l’absence de cadre "traditionnel". Le bras oscillant JBB est désormais ancré directement sur le moteur. |
Le nouveau projet du team Metiss porte un nom c’est « MS18 ». « C’est simplement la contraction du nom Metiss, et 18 concerne l’année » précise Stéphane Vade, le team manager.
Désormais le projet MS 18, consiste a réaliser un prototype toujours équipé du train avant JBB, mais cette fois ci avec le moteur « porteur ». Il n’y a plus de cadre. Pourquoi cette évolution ? C’est simple selon Jean Bertrand Bruneau le concept du train avant greffé sur un cadre existant est arrivé au bout de son développement.
En effet avec ce système, le réservoir était très haut et nuisait au centre de gravité. Avec ce nouveau système « On a un gain de poids conséquent, de l’ordre d’une petite dizaine de kilos » précise Jean Bertrand Bruneau. « De plus on gagne presque 10 cm de hauteur par rapport à l’ancien prototype ».
Enfin le gain de poids vient aussi de la forme du bras oscillant AR. « Sur notre prototype, le renfort du bras oscillant est dirigé vers le bas, ce qui nous fait gagner beaucoup de place ». Cette solution est un standard en motoGP.
Enfin en l’absence des longerons du cadre, la « surface frontale » de la moto est réduite aussi de 10 cm. Enfin cette absence de longerons, ainsi que la forme du bras oscillant et la nouvelle position de l’amortisseur avant permettent aussi un « recentrage des masses autour du centre de gravité notamment en ce qui concerne le réservoir.) »
Tout cela devrait se traduire par un « gain en maniabilité et en aérodynamique » continue Jean Bertrand Bruneau.
Enfin last but not least, le projet MS18 est (enfin) couplé avec un moteur performant, celui de la Suzuki GSX-R 2017 ! Le précédent modèle était propulsé par un Gex de 2015.
Cela grâce à l’implication réelle du concessionnaire Suzuki Motoparc 72. « C’est une chose que nous n’avions pas avant. Désormais on a un réel partenariat de confiance » souligne Stéphane Vade.
Ce nouveau prototype devrait faire parler la poudre. En effet on sait depuis longtemps que le bras oscillant de JBB permet de réduire significativement les distances de freinage par rapport à une moto « classique ». Mais avec ce nouveau prototype, propulsé par un moteur digne de ce nom, la MS 18 devrait gagner en re-accélération.
Mais la date des 24H motos approche à grand pas (21 et 22 avril 2018) et il y a encore tout le travail de mise au point à faire. « Là dessus je ne suis pas trop inquiet. Mais en l’absence de test longue durée ce qui peut poser problème c’est la fiabilité du comportement de nos pièces sur 24H. Et ça c’est une grande inconnue » conclut Jean Bertrand.
Il ser de toutes façons très intéressant de suivre la confrontation avec l’autre prototype celui de la TTS Excent Kawasaki lors des 24H motos 2018.
Un meilleur aérodynamisme avec la MS 18Sur cette vue latérale de la partie gauche de la moto, on voit le 2e point d’ancrage du train avant JBB. |
Un abaissement du centre de gravitéAvec le renfort du bras oscillant dirigé vers le bas, on libère toute la place prise par les échappements sur les motos de route. |
– cybermotard est le seul site internet a avoir suivi l’évolution de l’invention du train avant JBB, la preuve le projet de @tomo qui datait de 1999
– la page FB des fans de la Metiss
Thierry Leconte