Départ raté pour les CRT en MotoGP
Aux essais de Sepang, Colin Edwards pointe à plus de 5 secondes du meilleur temps ! |
L’heure n’est pas encore au bilan, mais aux interrogations : Quelle est la place des Claiming Rule Teams (CRT) dans le championnat MotoGP ? Ces machines aux moteurs issus de la série et châssis proto font leur entrée dans la catégorie reine en 2012.
Certes, la grille MotoGP devrait passer à 21 pilotes et offrir un « vrai » championnat du Monde avec de nombreuses machines. Mais les CRT ont énormément de handicaps face aux machines usines, à commencer par la puissance. Lors des derniers essais à Sepang en Malaisie, Colin Edwards se retrouve à plus de 5 secondes du meilleur temps établi par Stoner. Les 3 pilotes d’Avintia Racing (Silva, Pietri et Torres) tournent entre 8 et 10 secondes moins vite que l’Australien... On ne peut pas parler de la performance des autres teams CRT, car ils n’ont même pas fait le déplacement en Malaisie. Et c’est là le second handicap de cette nouvelle catégorie : L’argent.
Les principaux teams CRT, dont Aspar avec Randy de Puniet sur Aprilia, sont restés sur le vieux continent pour effectuer leurs premiers tours de roue. Finalement ils n’ont pas tort : Pourquoi dépenser de l’argent lorsqu’on sait qu’on n’est pas compétitif. A ce niveau de différences, inutile de se battre pour aller chercher le dixième de seconde… Ce sont 5 à 10 secondes qu’il faut trouver !
Mais dans ce cas, comment aller démarcher des sponsors ? La catégorie CRT est moins onéreuse que le MotoGP, mais elle génère bien moins de revenus en termes d’image et de retombées médiatiques. Alors pourquoi mettre la main à la poche doivent se demander les investisseurs ?
Autant pour les pilotes que pour le public et les sponsors, cette catégorie CRT n’est pas encore bien ficelée. A-t-on déjà vu une Citroen Picasso au départ d’un GP de Formule 1 ?