Quel avenir pour la catégorie 600 en championnat de France ?
Le constat est tombé lors de l’épreuve du FSBK de Pau : on y a trouvé que 18 engagés, dont 5 en Trophée Pirelli ! Quel contraste quand on sait qu’il y a à peine 5 saisons – en 2013 – le Trophée Pirelli accueillait à lui seul une trentaine de pilotes. La page a commencer à se tourner en 2015, quand les Trophée Pirelli ont été « fusionnés » avec les supersport.
Maintenant, il faut bien se rendre compte, le Trophée Pirelli n’est plus que l’ombre de lui même avec 4/5 représentants ! Alors quel est l’avenir de la catégorie 600 cm³ ? On a posé la question à Pascal Serra.
Pascal Serra est à la tête du département Pirelli depuis plus de 17 ans.
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Quel avenir pour le la catégorie 600 cm³ en championnat de France ?
Selon Pascal Serra, responsable chez Pirelli depuis plus d’une quinzaine d’années, « Le Trophée Pirelli, tout comme la catégorie 600 cm³ est condamnée à très court terme » La raison ?
Elle tient en un terrible constat « Les sportives ne se vendent plus ! La tendance du marché ce sont les roadsters de 800 à 1000 cm3 ». Cela tient plus à une philosophie du comportement des motards sur la route. Et les inévitables « pièges à points » que sont les radars automatiques. Résultat les motards se détournent des « Hyper-sportives » et leur choix se porte plus sur des machines plus « raisonnables ».
A contrario, si les pilotes ne se bousculent pas sur les grilles de départ des épreuves sportives FFM, « Les journées de roulage affichent complet, et il faut réserver très longtemps à l’avance ! » affirme Pascal.
Quelle est la formule qui pourrait remplacer le 600 cm³ ?
C’est clairement le 400 cm³ ! Selon Pascal cette formule a existé en formule Kawasaki il y a une trentaine d’années. L’avantage d’une telle formule ? « c’est réellement d’abaisser le coût de la compétition, car une 400 cm³ coûte au bas mot 6000 balles. Mais avec le seul prix prix d’achat d’un 600 cm³ tu fais une saison complète en 400 ! » affirme encore notre homme ! D ‘autant qu’en formule 400 cm³ « Tu ne bouffes pas de pneus, qui est comme chacun sait un gros poste de dépense en compétition » »
La gestion des pneumatiques en Coupes promosport
Pascal Serra ne fait pas mystère de son opposition au système mis en place par la FFM concernant l’utilisation des pneumatiques en Coupes promosport. Si sur le papier, l’obligation de n’avoir qu’un train de pneus pour le w.e ., pour limiter les coûts peut sembler idéale. Cela est contredit par les faits « Tu as certaines équipes qui viennent rouler les trois jours avant l’épreuve, en essais libres, en usant des quantités de pneus. Ces équipes ont donc tout le loisir d’affiner leurs réglages, pendant que d’autres « privés » ne peuvent accéder au circuit que le vendredi »
Enfin selon lui, le problème en imposant un seul train de pneus « ne permet pas aux pilotes de gérer leurs pneumatiques. Je le vois quand ces pilotes arrivent en catégorie supérieure, que ce soit en supersport ou en Superbike »
« Ils ont tout à (re-apprendre ! « » affirme Pascal Serra.
Mais Pirelli joue le jeu à fond les ballons
Ce que l’on sait moins c’est que Pirelli, qui a quand même été à l’origine du Trophée Pirelli, qui a permis de « sortir » des pilotes comme Clément Stoll, Morgan Berchet ou Hugo Clère, va proposer des wild card lors de l’épreuve de Magny Cours.
Ainsi le premier du 1000 superbike et du 600 supersport se verra offrir une wild card lors de l’épreuve de Magny Cours ! En catégorie 1000 supertock of course !
Enfin le vainqueur de sa catégorie 1000 superbike ou supersport se verra offrir un budget compris entre 1000 à 3000 euros pour la saison 2019 en FSBK !!
Que demande le peuple ?
Thierry Leconte