Paivarinta et Hanni sacrés champions du monde side car 2013 au Mans

Sur la plus haute marche, à gauche sur la photo, Pekka Päivärinta, le sliding finish, champion du monde pour la quatrième fois et sa droite, l’alémanique passager suisse, Adolf Hänni, une légende du side-car qui obtient son 3e titre, toujours avec Pekka, à 58 ans !
En deuxième position, les british frères Birchall, champions du monde 2008 et pour finir, à la troisième place, l’allemand Jörg Steinhausen qui court toujours après son premier titre associé au britannique Hawes Asley, champion du monde 2012 avec un certain Tim Reeves…

On retrouve les mêmes, dans le désordre, à savoir les frères Birchall, incontestables vainqueurs, derrière Jörg Steinhausen/Hawes Asley, auteurs du meilleur tour du week-end, en 1’41"921, avec un moteur stock, à seulement 130 millièmes du record absolu de Pekka Päivärinta en 1’41"791 qui date de 2008, mais alors avec un moteur préparé. et pour finir, les champions du monde 2013.

C’est un Pekka Päivärinta très ému qu’on a eu sur le podium du Mondial. Lors de l’hymne finlandais , il n’a pu retenir quelques larmes. Cela nous change de l’attitude de bien des mercenaires milliardaires du foot….une autre planète, mon brave monsieur.

En l’occurrence, Timo Karttiala, au guidon du side 99 sur notre photo, qui fut passager champion du monde en 2008 de Pekka Päivärinta. Maintenant il officie dans le panier de Makkula Petri, finlandais comme lui. La Finlande est un petit pays de 5,5 millions d’habitants, mais on y excelle dans les sports mécaniques. Sûrement que l’expérience de la glisse qu’on y acquiert sur les routes enneigées et verglacées l’hiver y est sans doute pour quelque chose.

Ils auraient dû être les champions du monde 2013. Seulement l’histoire retient ceux qui sont sacrés, il n’y a pas de championnat des "meilleurs". Depuis Assen, les deux frères, Ben le pilote, à gauche et, Tom le passager que l’on voit interviewés par FIM TV ont tout gagné. Malheureusement, ils n’ont pas pu participer aux deux courses de la manche courue à Rijeka pour cause de gros problèmes moteur (ils sont motorisés par le Suzuki 2012 cette saison) et cela leur a coûté le titre. Pour les statistiques, Les Birchall ont remportés 7 courses, Päivärinta/ Hänni : deux (Rijeka) et Steinhausen, alors associé à notre star internationale Grégory Cluze : une (Aragon).
Sils ont revenus très contents de leur victoire au Mans, ils n’ont par contre pas beaucoup apprécié (et pas qu’eux) les mesures tatillonnes du contrôle technique…

Ils sont tout heureux, Pekka Päivärinta et son passager moustachu Adolf Hänni avec leur médaille de champion du monde side 2013. Sur leur T-shirt déjà décoré (fallait pas se louper !) les trois titres de champions du monde qu’ils ont acquis ensemble, en 2010, 2011 et cette année. Rappelons que Pekka fut une première fois sacré avec Timo Karttiala. Pour Adolf Hänni, c’est une belle revanche car il fut grièvement blessé sur ce même circuit du Mans en 2011 alors que Pekka et lui étaient en lice pour le titre 2012.

Caché derrière ses lunettes noires, le suisse Louis Christen n’est autre que le fabricant des châssis LCR F1 qui monopolisent le championnat du monde et les divers championnats nationaux. Il est aussi l’heureux créateur de châssis courts F2 de plus en plus utilisés. Faut-il rappeler que ce sont ses châssis F2 qui ont gagné les 2 courses du TT 2013 pilotés par Reeves et Birchall, au grand dam des constructeurs britanniques jusqu’alors les maîtres dans ce domaine. Une des spécifités des LCR, c’est qu’on peut toujours obtenir des pièces de rechange quelle que soit leur année de fabrication. Attention, qualité suisse, prix suisse !

Toujours aussi impressionnante l’arrivée des sides dans le Dunlop, virage très rapide et plutôt délicat. Le futur podium est là, puisqu’on reconnaît les frères Birchall (16), Steihausen/Hawes (2), Päivärinta/ Hänni (44) suivis par nos français Delannoy/Lavorel (11) et Huet/Arifon (57). Les plus curieux noteront qu’il se passe un truc bizarre en fin de peloton avec le side du team Poret (91).

Ce n’est pas vraiment une surprise car on connaît le talent de cet équipage (11). Il est même regrettable qu’ils ne participent pas en totalité au Mondial side, ils y ont tout à fait leur place. En course, comme aux essais, ils font quatrièmes, même si Sébastien Delannoy a souffert du rythme d’une course de 18 tours nettement plus élevé que dans notre championnat FSBK.

Les années n’ont pas de prise sur ce légendaire équipage. Avec un peu de réussite, ils obtiennent la 7e place en course et en sont ravis. Il était difficile de faire mieux vu la concurrence. Bref que du bonheur. A noter que David, le fils de Philippe participait aux 24 h moto, sur la Kawasaki N°69 en superstock. Cet équipage abandonne à 3H16 sur casse moteur.

Les révélations 2013 de notre championnat FSBK ne pensaient sûrement pas vivre un aussi mauvais week-end au Mans. En fait, rien n’a fonctionné comme voulu. Leur talent n’est nullement en cause, mais la mécanique en a décidé autrement. L’échappement, détruit durant la course, notre photo, les font terminer à 10e place alors qu’une place de 4 ou 5 était à leur portée.

C’est surtout vrai pour Jean Hergott (17), licencié à l’ACO. Au Mans, il est dans son jardin, à tel point qu’il connaît tous les raccourcis, surtout au virage du Chemin-aux-bœufs. On ne le voit plus dans notre championnat FSBK car il privilégie le Mondial. Au final, il obtient la 11e place sur son side RSR BMW.

Tout à fait, car Philippe (7),qui, comme JL Hergott participe en priorité au Mondial, courait alors qu’il avait subi une opération 10 jours avant Le Mans. On l’a dit mille fois, les side-caristes sont des plus que passionnés et durs au mal. C’est à bout de force qu’il est allé chercher la 13e place.

Ils ont osé s’inscrire pour le Mondial, alors qu’ils n’ont que deux courses FSBK dans les bras. Finalement, ils s’en sortent plutôt bien avec des chronos comparables à des équipages habitués du Mondial d’autant plus que leur vitesse de pointe aux essais à l’attaque du Dunlop n’était pas celle d’un missile, 190km/h pour 233 aux Birchall.

Ils étaient venus au Mans pour vivre leur rêve : courir avec les extra-terrestres du Mondial, les Birchall, Steinhausen et Päivärinta. Malheureusement, alors qu’ils avaient obtenu le 3è temps tricolore aux essais derrière Delannoy/Lavorel et Huet/Arifon, le rêve est devenu cauchemar quand ils ont été percutés dans le Dunlop et qu’ils sont partis en tonneau. Comme souvent, le danger ne vient pas des meilleurs mais d’équipages de fin de grille un peu optimistes. Si le passager Vincent est OK, le pilote souffre de la clavicule. Vu la vitesse dans le Dunlop, disons qu’ils s’en sortent plutôt bien.