La galerie photo du championnat du monde side-car à 0schersleben

Sur la plus haute marche, les suisses alémaniques Markus Schlosser/Thomas Hofer, dont Cybermotard disait à juste titre le plus grand bien depuis le début de saison. Sur la seconde, l’équipage anglo-français Tim Reeves/Grégory Cluze et sur la troisième, les leaders du championnat, les finlandais Pekka Paivarinta/Kirsi Kainulainen

Changement de décor, car on retrouve sur la première marche Tim Reeves/Grégory Cluze, sur la seconde, Pekka Paivarinta/Kirsi Kainulainen et, divine surprise, les suisses tombés en panne dans le dernier tour (!) offrent à nos français Sébastien Delannoy/Kévin Rousseau la troisième marche du podium.

Au firmament, depuis de début de l’année, les frères Birchall sont encore sur la plus haute marche du podium, Michael Grabmuller/Sofia Kirchhofer montent sur la deuxième et sur la dernière marche nous trouvons Eckart Rosinger/Steffen Werner.
Bon, on ne veut pas être méchant, mais il n’y avait que 6 équipages F2, une catégorie un rien bâtarde car en fait les deux premiers courent avec des châssis longs (en fait des F1) mais ils sont en 600…donc classés F2.

Dès les chronos, Grégory Cluze nous avait confié que la victoire ne pouvait échapper aux Suisses. Sur ce circuit que certains qualifient de tourniquet, qui ne privilégie pas les freinages, les accélérations sont primordiales, et quand on sait que Reeves/Cluze leur rendent au moins 50 kilos, c’était tout vu…

Le side LCR Yamaha de Reeves/Cluze, sans sa carène. Moins performant que leur ancien LCR Kawasaki de l’an passé, mais c’est le choix de leur sponsor, le slovène Reemse. On note l’imposante boîte à air qu’ils ont fini par monter et qui fait que leur moteur fonctionne maintenant. Leur side affiche 246 kilos sur la balance, de plus Reeves/Cluze ne sont pas des jockeys. Donc...

Derrière les 4 extra-terrestres du plateau, Schlosser/Hofer, Reeves/Cluze, Paivarinta/ Kainulainen et Delannoy/Rousseau, il y eut une belle bagarre, quasiment la seule du week-end, qui a opposé Holden/Wilkes (N°3), Streuer/Daailhuizen (N°1) et les frères Birchall (N°16) le samedi. Sauf que les 2 premiers roulent en 1000cm3 et les Birchall en 600 cm3 ! Cherchez l’erreur.
En fait, les Birchall sont les 5è extra-terrestres et sans se tromper, s’ils étaient restés en 1000, ils étaient tout à fait capables d’aller chercher le titre mondial F1.

Il y eut un second départ car il y a eu drapeau rouge comme suite à l’accident de Smits/Verhagen. On reconnaît Schlosser/Hofer (N°9), Reeves/Cluze (N°77), Paivarinta/Kainulainen (N°44) et notre équipage vedette Delannoy/Rousseau (N°72).

Toujours aussi spectaculaire le départ des sides. On retrouve tous nos champions, Schlosser/Hofer en tête, sur ses talons Reeves/Cluze (N°77), Paivarinata/Kainulainen (N°44) etc En fait sur ce type de circuit, "petit train", les positions sont rapidement acquises et restent figées.

On notera que le dégagement au bout de cette longue ligne droite des stands est beaucoup trop court, un danger mortel si les freins sont défaillants. C’est ici que l’an dernier il y eut un grave accident (arrêt cardiaque pour le passager) et encore cette année, dans la Sprint Race, le passager de John Smits, Jeffrey Verhagen, un long moment inanimé, s’est cassé la jambe en tapant les protections.

Elle leur a enfin souri car, les ennuis, ils en ont connus cette saison. Ils franchissent la ligne d’arrivée le bras levé après l’abandon de Schlosser/Hofer. La bonne affaire est pour eux. Ils remontent à la deuxième place. Pour les suisses, c’est la catastrophe, fini tout espoir de titre. D’ailleurs, ils parlent d’arrêter carrément la compétition.

On connaît la classe de notre Grégory Cluze national, champion du monde et champion de Grande-Bretagne avec Tim Reeves. Sur notre photo, on le voit se tenir avec une seule main, et là, nous sommes en course, pas en rodage !

On voit les finlandais dans la chicane Nord nous montrer comment gagner les ultimes millièmes de seconde qui font de vous un champion du monde. A ce petit jeu, ils ne sont pas les seuls, le bouillant Tim Reeves est expert dans ce domaine. Encore heureux qu’il y ait des quilles plastique pour calmer les ardeurs.

Quatrième temps des essais, quatrième dans la Sprint Race et troisième dans la Gold Race. En fait, après la première course, ils étaient descendus à la 4e place et ont récupéré leur 3e position après l’abandon de Schlosser/Hofer. A Donington, ils pourraient prendre la seconde place du Mondial suivant la tournure des événements.

Il a fait une chaleur infernale à Oschersleben et, si les équipages ont souffert, les moteurs aussi. Leur Suzuki est monté à 130 degrés ! le samedi les obligeant à rendre la main. Ils ont bricolé un échangeur de température pour la Gold Race qui a un peu amélioré la situation. Ils ont signé le 15e temps des essais et font 13e le samedi et 12e le dimanche.

C’était leur 3e course de Mondial 2016 après Le Mans et Assen. Sur leur LCR Suzuki, ils ont souffert de la chaleur comme tout le monde et sont plutôt contents de leur week-end, obtenant le 10e chrono aux essais et terminant 9e dans la Sprint Race et 8e dans la Gold Race. Ils ont roulé en solitaire, ce qui n’est jamais facile.

Ils ont fait un long déplacement pour rien ! Surtout Helen qui vient d’Angleterre. Dans la première course, d’abord poussés par Tomas Axelsson, ils ont ensuite été percutés par Günther Bachmaier. Dans la Gold, c’est leur carène qui est venue frotter sur leur pneu arrière, d’où fumée inquiétante. Alors que tout allait bien au warm-up !
Dans les deux courses, ils ont abandonné.