Les détails pratiques pour courir au T.T.
Les détails pour préparer SON Tourist Trophy
Tourist Trophy : préparationUn soin tout particulier doit être apporté au choix des amortisseurs . De leur réglage dépend la tenue de route primordiale nécessaire pour finir un T.T. Ici Laurent Naire,( de dos) pilote du championnat de la Montagne aide Cyril à régler sa suspension arrière. |
Le budget :
Il faut compter entre 1500 et 2000 € de ferry et d’essence pour le trajet avec un fourgon Diesel en fonction des différentes compagnies de Ferry et de la consommation de carburant. Le gazole, à près de 1.2 €/l, est aussi cher que l’essence en Angleterre.
En consommable pour la moto, il faut prévoir au minimum deux trains de pneus (330 €), 1 jeux de plaquettes (entre 40 et 80 €), 1 chaîne secondaire soumise à rude épreuve (entre 80 et 150 €) et 8 l d’essence par tour ( soit 260 € dans notre cas), plus l’essence pour les tours de reconnaissance en voiture ou en moto.
L’inscription est à 100 £ par catégorie, remboursé au début des essais. Il existe une prime de déplacement comprise entre 150 et 400 £ pour les français payable après la participation à la première séance d’essai et une prime de départ de 150 £ par catégorie sauf pour les Formula One et le Senior TT à 200 £.
La préparation :
L’idée générale est de faire une moto robuste et sûre. Le mieux est de partir d’une base de moto sportive de route. Il est impératif d’adapter un amortisseur de direction efficace (attention l’amortisseur ne doit pas faire la butée de la direction : refus total des commissaires techniques), et de faire des pattes de fixations des carénages polyester solides. Les motos sont énormément sollicitées. Il faut freiner tous les raccords hydrauliques (freins, eau et huile) et le filtre à huile. Il faudra également surveiller tous les serrages de partie cycle après chaque séance d’essai.
Il peut être intéressant de remplacer les éléments de la suspension par des équipements de bonne qualité, à condition de savoir les régler. Une ligne d’échappement optimisée permet de gagner quelques poneys bienvenus sur ce circuit rapide. Pour la démultiplication secondaire, la valeur d’origine est en général une bonne base. Sur la ZX-6R légèrement préparée, il a fallu rallonger d’une dent à la couronne et on attrapait encore le rupteur dans les lignes droites en descente.
Pour une préparation poussée, il faut remplacer les jantes d’origines par des jantes plus légères et les disques de freins par des disques à pistes minces afin de diminuer l’effet gyroscopique au maximum car cela ralentit fortement la maniabilité de la moto dans les enchainements au dessus de 200 km/h. Cela ne s’avère utile que pour les pilotes qui cherchent les dernières secondes, casser une jante ou un disque à plus de 250 km/h entre les arbres n’est pas une expérience très enrichissante.
Compte tenu des vitesses atteintes et comme pour voir la route il est impossible de se protéger derrière la bulle, il est intéressant d’améliorer la protection du carénage en adoptant soit une bulle haute soit un saute-vent que vous pourrez trouver sur place (prévoir de percer la bulle d’origine). Dans le même ordre d’idée, des visières jetables (tear-off) sont un plus apréciable pour évacuer les moustiques accumulés sur la visière. Un casque silencieux, aérodynamique et bien étanche est un plus appréciable sur la durée d’une course (NOLAN X901 très bien pour moi)
Il faut savoir que certains concurrents s’engagent sur des motos strictement de séries en scotchant juste les phares et tournent nettement plus vite que moi, humble newcomer, avec une moto proche d’un niveau de préparation supersport ! L’essentiel n’est pas dans la performance pure de la moto.
Cyril Guillemin