La mort de Timoteï Potisek est due à la falalité.
Timoteï Potisek avait gagné son premier Touquet en 2006, qui était alors re-baptisé « Enduropale ». Il avait terminé le Touquet deux fois deuxième en 2004 et 2005. Son accident mortel, est venu rappeler à tous que la moto est un sport à risques. |
La mort de Timoteï Potisek, suite à une violente chute en entraînement sur le circuit de Loon Plage le vendredi 6 novembre 2009, est à mettre au compte de la fatalité. C’est en tout cas ce qui ressort de l’interview qu’a bien voulu nous donner le Dr Eric Petroff, qui est chirurgien orthopédiste et traumatologue du sport. Travaillant depuis 2001 à la clinique des Flandres de Dunkerque, il est l’un des mieux placés pour parler des blessures des pilotes en enduro ou en Moto cross.
Selon lui, l’accident de Timoteï Potisek est « exceptionnel, car cela n’arrive jamais dans le sable » alors qu’en Moto Cross la terre est beaucoup plus dure ! Mais ce qui fait la particularité de la blessure de Tim, c’est qu’il est tombé la tête la première et que les cervicales « C1 et C2 » à la base du crâne ont été touchées et ont appuyées sur la moelle épinière.
A ce niveau, la moelle épinière commande « toutes les fonctions de base comme la respiration, le cœur, le diaphragme. C’est la centrale électrique qui commande tout ! ».
Cet accident mortel est là pour rappeler malheureusement que la moto est un sport à risque. Cela fait des années que le Dr Eric Petroff milite, avec son association xtremprotect, pour que les enduristes portent des protections adéquates. « Bien sûr, l’accident de Tim reste l’exception, puisqu’il est unique dans cette discipline ». Mais il faut savoir que les « entorses du genou représentent près de 30% des traumatismes et que les luxations des épaules près de 32 à 33% des accidents dans cette discipline ».
Cela peut être facilement évité si « les pratiquants de ce sport s’équipent avec des attelles articulées, des pare pierre, des colliers cervicaux ! » explique encore le Dr Petroff. Car une entorse du genou est très handicapante pour le « reste de sa vie ».
"Bien sûr on ne pourra jamais faire de la moto un sport sûr à 100%" continue le Dr Eric Petroff, "Mais il faut se donner les moyens d’éviter les traumatismes".
Thierry Leconte