Galère à bord de la MV Agusta lors des essais préliminaires.

Les pilotes du team MV Agusta/Motors TV n’ont pu rouler ensemble que lors des journées « officielles » des 2 et 3 avril 2008. Lors de la première séance des 26 et 27 mars, Sébastien Scarnato (au milieu) est resté cloué au lit car malade, tandis que Joseph Monge faisait des essais pour Michelin

Mercredi 26 mars, Patrick Piot chute deux fois au virage du raccordement, sans qu’il comprenne pourquoi. « J’étais juste en phase de ré-accélération en sortie de virage, sans forcer quand la moto c’est envolé » explique le pilote lyonnais. La moto n’a pas grand chose, le pilote non plus, mais c’est très déstabilisant de ne pas comprendre ce qui vous arrive. Et toutes les suppositions se bousculent dans votre tête.

Le jeudi 27 mars, c’est au tour de Sébastien Scarnato de se mettre en selle, une fois remis de son malaise. Le pilote lyonnais explique son passage au sein du team MV Agusta, après avoir roulé 2 ans chez Yamaha Austria car il voulait « trouver un autre challenge et découvrir une autre moto ». Selon lui la moto est « plus facile à inscrire dans les courbes et garde bien la corde, même si le moteur manque un peu d’allonge ». Derrière Sébastien on reconnaît Momo, un ancien du challenge Protwin.

Pendant ce temps, Patrick Piot se protège du froid et en particulier le crâne avec les moyens du bord. Comme quoi une couverture chauffante peu servir à plein de choses.

Mercredi 2 avril, la MV Agusta N°31 ne quitte pas son box de la matinée : le boîtier kit ne fonctionne pas. Fabrice Montoya (de dos) tente d’avoir des explications par téléphone en Italie. On saura plus tard qu’il y a incompatibilité entre les fréquences de communication entre le boîtier et le système électronique de la moto (200 contre 50 Hz). Les mécanos finissent pas remettre la machine en configuration standard. Bilan : une demi journée de perdue !

Le boîtier kit est la grosse boîte au premier plan sur la boucle arrière de la moto. Contrairement à une idée reçue, ce type de boîtier, ne permet de gagner que quelques chevaux seulement. A contrario, cela permet d’affiner une gestion moteur très fine, en fonction des conditions météo, du style de pilotage. Cela aide aussi à gérer la consommation et les ravitaillements au poil près. C’est une aide devenue très précieuse en course désormais.

Le rideau se ferme jeudi 3 avril dans l’après midi dans le box. « Il y a une amorce de casse moteur » explique le mécano. « Et le pilote est rentré tout de suite au stand ». Au démontage il y a « trouvé des copeaux » dans le bas moteur . « Il vaut mieux que cela nous arrive pendant les essais préliminaires » conclut-il philosophe.