National Motos : objectif dans le Top Five
Avec une baisse de près de la moitié de son budget de fonctionnement, par rapport à 2005, National Motos n’alignera qu’une seule machine lors de la 29ème édition des 24 du Mans.
De gauche à droite : Olivier Four, Frédéric Protat et Christian Lavielle. Dany Ribalta était absent des essais privés du 14 Mars. Christian a décidé de faire appel à des pilotes expérimentés pour la seule machine de National Motos engagée en endurance. |
« L’objectif est d’apparaître dans le Top 5, du moins c’est ce qu’on espère » souligne Christian Lavieille le team manager de l’équipe Honda. Il est vrai qu’avec un budget en sérieuse baisse « à peu près 50% » , depuis que Playstation a quitté la compétition moto, les cartes ont dû être redistribuées.
Pour ce faire, National Motos n’alignera qu’une seule machine, aux 24H du Mans 2006, avec Olivier Four, Frédéric Protat et Dany Ribalta (ancien champion de vitesse en Espagne). Pour rappel, Dany Ribalta a roulé pour le SERT au Bol sur la Suzuki N°2, avec Four et Dietrich. Cette moto a terminé troisième.
Pourquoi un tel choix ? « Quand on a deux équipages, on peut se permettre de mettre en avant un team un peu plus « fougueux » analyse Christian. « Mais dans notre cas, j’ai décidé de faire confiance à des pilotes plus expérimentés ».
La Honda de National Motos sera engagée en catégorie superbike, mais « C’est en fait une superproduction améliorée, avec un nouveau cadre. Le système de suspension Showa est le même que l’an dernier » continue Christian. « On n’est pas en superbike, car cela coûte énormément d’argent »
Le team « semi-officiel » Honda ne reçoit donc pas d’aide conséquente du constructeur N°1 ? « On a simplement un budget pièces, point barre » commente Christian. Pourtant Honda a été le seul constructeur à militer pour le retour de la catégorie superbike en endurance. « Cela n’intéresse les Japonais que dans le cadre des 8H de Suzuka, par ce que chez eux c’est la course à l’armement. Quand au reste... »
Mais ce qui vient renforcer le team manager de National Motos c’est la très forte implication de Dunlop. « C’est vrai qu’on a un gros support du manufacturier anglais. » Mais cela ne signifie pas non plus que c’est une voie royale pour la victoire « Désormais les pneumatiques sont de plus en plus performants et il faut vraiment trouver la bonne enveloppe, au bon moment. Il faut savoir par exemple que désormais on peut proposer à un même pilote trois types de pneus pour une même configuration de course. Et cette gestion des pneumatiques est vraiment cruciale » conclut Christian.
Pour Fred Protat, rouler pour National Motos, lors de cette 29ème édition des 24H du Mans est un véritable retour aux sources. En effet il a commencé à rouler dans ce team en 1990 avec Guy Bertin et De Puniet père. |
Thierry Leconte