2004 : Quel avenir pour le Mondial d’endurance ?
Cela fait 4 ans que Fgsports drive le championnat du monde d’endurance, l’occasion de faire le point avec son porte parole : Vittorio Gargiulo.
Vittorio Gargiulo s’est montré confiant quand à l’avenir du championnat Mondial d’endurance. De plus en plus d’importateurs s’impliquent dans ce championnat comme les Autrichiens ou même Benelli. |
Cela fait déjà quatre ans, que le groupe Fgsports, (anciennement Groupe Octagon) s’est vu confier l’organisation du championnat mondial d’endurance par la FIM. Pour rappel FGsports est la filiale du groupe Flamini qui a en charge l’organisation du championnat Mondial de superbike.
Le porte parole de l’organisateur tire un bilan mitigé de ses quatre années en charge du championnat mondial d’endurance. Dans les points positifs, Vittorio note que « La venue du SERT dans le championnat a créé une émulation au sein des teams permanents. » Même si la lutte au plus haut sommet ne concerne que deux équipages : La Suzuki de Dominique Méliand et la Yamaha de Christophe Guyot.
Mais la venue d’autres teams officiels au sein de ce championnat est un signe encourageant, comme Yamaha et Honda Austria.
A Oschersleben on a vu aussi débarquer un autre équipage Benelli X One aidé par l’ importateur.
La venue de ces différentes marques est bien vécue par l’organisateur du championnat « L’an dernier, il n’y en avait que pour les Suzuki, désormais 3 usines sont plus ou moins directement impliquées dans ce championnat » rappelle Vittorio.
Le deuxième point positif, à l’actif de FGsports, est la fidélité des directions des circuits « Désormais nous travaillons à long terme, puisque nous avons signé des contrats de 5 ans avec des circuits comme Assen, Albacete et Vallelunga ». Bien entendu des circuits comme Oschersleben et Suzuka font désormais partie de ce championnat de manière quasi indéfectible.
La surprise vient du côté du Mans, puisque « L’ACO s’est déclaré intéressée par sa ré-intégration au championnat mondial d’endurance. La Fédération française a servi d’intermédiaire entre FGsports et l’ACO. Et je peux vous dire que les discussions vont plutôt dans le bon sens, même si un accord n’a pas encore été conclu. » affirme Vittorio. Ces discussions se font avec une arrière pensée relativement claire « Notre souhait est bien entendu de récupérer dans la foulée, le Bol d’Or ». Avec l’annulation de Spa et son devenir, plus qu’incertain, il ne servirait plus à rien d’organiser un « Master of endurance » avec une seule épreuve. La balle est au centre.
Par contre l’avenir de l’épreuve des 6H de Zhuhai, en Chine, est suspendu au respect des engagements de la société organisatrice « Seul un petit tiers des équipes permanentes ont été remboursés de leurs frais par les organisateurs chinois. Nous leur avons écrit à maintes reprises, sans obtenir la moindre réponse. Mais depuis le début juillet, la situation semble se débloquer petit à petit » analyse Vittorio.
« Il est clair que nous ne retournerons en Chine, que si les accords sont honorés. Car quelle est l’équipe qui voudrait aller tourner en Chine, sans aucune garantie ? » continue le porte parole du groupe italien.
Les points négatifs :
Malgré ces points positifs, ce bilan reste nuancé et comporte des lacunes importantes. Il s’agit tout d’abord du nombre des spectateurs, qui est faible voire nul dans certains cas « C’est vrai qu’à Vallelunga, il n’y a quasiment aucun spectateur. » Cette absence de popularité se fait ressentir sur les sponsors qui sont loin de se bousculer au portillon. « Nous en n’avons aucun ! »
D’autres circuits connaissent un taux de fréquentation honorable « On a atteint 12.000 spectateurs à Assen cette année et près de 55.000 à Oschersleben l’an dernier » se dépêche de rectifier Vittorio.
Cette analyse sans complaisance est tout à l’honneur de FG Sports. Car la solution selon Vittorio, est « de continuer, de manière à créer une véritable tradition de l’endurance au niveau mondial ».
Pour cela FG Sports souhaiterait standardiser les procédures qui sont un peu un peu laissées à l’appréciation de chaque circuit. « Nous voulons créer un véritable label d’organisation comme nous avons réussit à le faire en Mondial Superbike ».
Le championnat mondial d’endurance est-il en train de gagner en maturité. Réponse ces prochaines années.
Propos recueillis à Oschersleben par Thierry Leconte
Thierry Leconte