Bol d’or 2003 : Victoire de la Suzuki N°2
Parmi les nombreuses chutes qui se produisent au lever du jour, une d’entre elles affecte l’une des deux Honda alignées par National motos. La N°6 pointait alors en 5ème position, quand Olivier Ulman chute au virage Estoril. La 900 CBR s’embrase aussitôt, c’en est fini pour l’une des rares Honda engagées dans cette endurance.
C’est sans grande surprise qu’une Suzuki du SERT monte sur la plus haute marche du podium. Cette fois ci c’est la machine N°2 qui réitère son exploit de l’année dernière, avec les mêmes pilotes. |
Mais toute la matinée du dimanche, la Yamaha Free Bike et celle du GMT 94 se livrent à un chassé croisé haletant. La première à s’arrêter à son stand est la N°12 à 9H35. Le pilote soupçonne une fuite d’huile. Le temps de procéder aux vérifications, la machine du GMT, qui suit à plus d’une minute, s’empare de la deuxième place.
Mais un rebondissement se produit une heure plus tard, quand William Costes rentre précipitamment dans son stand. Le pilote se plaint du mauvais passage des vitesses. Ce phénomène qui s’est manifesté au cours de la nuit, s’aggrave au fur et à mesure des relais. Les pilotes ne peuvent plus passer la troisième. Quand cette machine reprend la piste, le mal est fait la Free Bike a repris son bien.
Désormais l’objectif pour le team manager du GMT est de finir à tout prix " Le problème est de savoir jusqu’à quand la boîte va tenir ". La Suzuki N°2 est intouchable puisqu’elle est à 15 tours, tandis que la Yamaha Free bike a creusé un écart de six tours.
La seule consigne pour les pilotes de la 94 est de ménager la machine et de ne pas se faire remonter par la Suzuki N°1 qui est à deux tours.
A 15H00, La Suzuki N°2 franchit la ligne d’arrivée en vainqueur. La Yamaha Free Bike suit derrière à 9 tours, enfin la GMT 94 prend la troisième place du podium. On retiendra cependant que les meilleurs chronos réalisés en course par les quatre premières machines sont très proches les uns des autres et ne diffèrent que de quelques dixièmes. Preuve s’il en est que la course d’endurance se joue aussi bien au niveau du pilotage, de la fiabilité des machines que du professionnalisme des équipes.
En ce qui concerne la catégorie stocksport, le combat a cessé faute de combattant. La Yamaha N°41 remporte la victoire dans cette catégorie en figurant à la 7ème place du scratch. La machine qui aurait pu les inquiéter les pilotes de JMD Performance, a cassé vers 11H du matin. Comme l’explique Alexandre Gibet de la Yamaha N°41 "C’est vrai que nous avons démarré la course sur un rythme plutôt calme, car à la première heure de course nous étions 30ème. Mais on observe nos adversaires et petit à petit on augmente le rythme et on porte nos attaques au cours de la nuit. C’est une tactique que l’on emploie depuis 4 courses et cela semble plutôt marcher".
En effet le team JMD Performance est invaincu dans sa catégorie depuis tout ce temps. La deuxième machine à finir dans cette catégorie est la Yamaha N°33 de Stéphane Neff, Russel Baker et Fred Monterrat. Enfin la dernière stocksport est la Honda de National Motos (N°5) avec Guy Bertin, Bruno Destoop et Bernard Fourcadet.
Thierry Leconte