6H d’Albacete : Kawasaki mène de bout en bout

Après des essais très disputés entre la Suzuki N°1, la Kawasaki N° 95 (Qert Endrance racing team) et la Kawasaki N°11, c’est la machine du SERT qui décoche la pole. Comme d’hab’ le holeshot est signé David Morillon sur la Kawasaki n°8 de Bolliger.

Bien entendu, cela ne dure pas car quelques virages plus loin le pilote de la Suzuki N°1, Vincent Philippe prend les commandes de la course. Il s’agit pour l’équipage basé dans la Sarthe de prendre le large le plus vite possible.

Dès le début de la course, deux Yamaha faisant partie des favoris, celle de Phase One (N°3) pilotée par Didier Van Keymeulen et celle de YART N°7 aux mains de Sébastien Scarnato s’accrochent et vont à la faute.

Au 3e tour, Julian Mazuecos sur la Kawasaki officielle, prend la tête de la course. La Kawasaki semble intouchable, puisqu’elle colle une seconde au tour à la Suzuki N°1. La Kawasaki remporte les 6H d’Albacete avec un tour d’avance sur l’équipage de Dominique Méliand. Cela est semble-t-il dû au manque de développement hivernal de Dunlop, qui fournit aux teams « les mêmes pneus qu’en 2006 », alors que Kawasaki est lui passé chez Pirelli.

La Kawasaki N°8 de Bolliger termine à une belle 5e place au scratch et dans la catégorie superbike. Quand à la Yamaha N°38, c’est sans doute la fin du tunnel, pour cet équipage, puisqu’elle remporte la catégorie superproduction avec la 7e place au scratch. C’est d’autant plus méritoire pour les hommes de Grenoble, qu’ils se sont battus contre la Honda FCC/TSR N°778 des Japonais Tsumimura/Sugai. A noter que l’essentiel des chronos ont été l’œuvre d’Erwan Nigon et de Julien Millet.

Pour la première fois, un équipage Japonais participe à une épreuve du championnat Mondial superbike. Si cet équipage ne termine que 6e (à 6 tours du vainqueur), il semblerait que la consigne reçue était de ne surtout pas chuter. Les Japonais sont venus rouler en Espagne, avec leur Honda 1000 CBR pour pouvoir s’inscrire en catégorie superbike. D’habitude les Japonais roulent dans leur catégorie « Japan Superbike » (JSB) qui a un règlement très particulier.
Les Japonais se sont très extrêmement rapides lors des ravitaillements, à tel point que Dominique Méliand est venu les admirer.

La Yamaha N°42 de Folch Endurance termine sur le podium des 6H d’Albacete. C’est l’un des rares teams espagnols performants en endurance. On espère les voir lors d’une « vraie » course d’endurance de 24H. Notez que eux aussi sont en mono vanne Staubli.

Dominique Méliand ( à gauche) et Christian Bourgeois ( à droite) affichent un sourire de façade. Pour l’un, qui garde la tête du championnat, et l’autre qui a remporté l’épreuve d’Albacete, l’écart n’est que d’un point. La prochaine course des 8H de Suzuka ( 28-29 juillet) va se montrer déterminante pour la suite du championnat.